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Fameuse radio!


Au fait, retrouve (Presque) Fameux sur
et le (presque) Myspace

Qui es-tu, (Presque)?

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coooolagos

 


24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 11:49

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Si, par magie pure, on se retrouvait, ce vendredi soir, téléporté dans un épisode des Mystères de l'Ouest, celui-ci aurait assurément pour titre: "La nuit des mains en l'air". Et n'y voyez aucune allusion à une quelconque obligation: les gens, qui pour la plupart avait payé une belle somme pour emplir ce théâtre antique très décor de cinéma, s'activaient délibérément. Jovialement. En chantant et dansant. Une vraie fête, une parfaite réussite. A laquelle Ndaref aurait pu participer si ces 108 kg ne pesaient leur poids d'amertume. Car, bien entendu, il y avait un hic. Ami, sache que cette soirée pouvait également être placée sous l'intitulé: "La nuit des pilleurs de groove". C'est cette fameuse face B qu'il est maintenant temps de diffuser.

 

Tout a commencé dans la moiteur de ces douces nuits d'été. Le ciel était clément, le bar à peu près fréquentable et la foule en train de s'insérer gentiment dans ce temple millénaire. Sur scène, un combo jeune et souriant, Deluxe. La formation prenait ses marques et Ndaref la fuite: il avait passé sa cartouchière et n'allait pas se laisser entrainer par les rythmes outrageusement codifiés des vingtenaires sudistes. Plus tard, Ndaref, motivé par une de ces crises de professionnalisme qui l'affligent périodiquement, fit toutefois une incursion surprise dans l'enceinte. On aurait dit que l'illusionniste de la musique avait activé sa baguette magique. Non seulement Deluxe, quasi inconnu du grand public, jouait devant un parterre bondé, mais en plus celui-ci se mouvait comme autant de couguars en chasse. Ndaref trouvait ça régressif mais efficace, et c'est d'ailleurs ce dernier terme qui eut le dernier mot. Cependant, retrouvant quelques vieux aigris de son acabit, ceux-ci avancèrent en masse le nom de Caravan Palace. Ndaref y voyait davantage le croisement entre Deee-Lite pour l'attaque funk déglingue et AlgoRythmiK pour ces samples bop, personne ne comprit rien à ses rapprochements.

 

Plus loin, c'est Muppet Show version hip hop, soit Puppetmastaz. Au début, c'est juste merveilleux. Les poupées chantent, font le spectacle et les chansons se tiennent, et même salement bien. Entre Eminem et Beastie Boys, les compositions envoient du lourd, un lourd qui ne va pas sans évoquer les corrosifs allemands de Snowgoons. Ces allemands-ci sont également merveilleux. Saisis de plus haut, Ndaref constate qu'ils chantent derrière un paravent en agitant leurs marionnettes. L'ennui est que cela ne semble pas leur suffire. De fait, les types sortent s'exposer aux faisceaux lumineux, ce qui fait tout à trac retomber le soufflé. Comme pour manifester son mécontentement, ce foutu mistral glacial se lève au moment où ils apparaissent de pied en cap, portant des masques. Soudain, le public réalise qu'il s'agit bel et bien d'humains, qui chantent pour l'occasion des chansons sacrément inintéressantes. L'intérêt retombe donc aussi vite que les mains levées. Le set dure trop longtemps, dans le froid et l'apathie, avec une vision du futur déjà estampillé sur Intergalactic. Marre, Ndaref se barre. Nos courageux Puppetmastaz auront beau proposer une version hybride de leur spectacle (moitié humains, moitié marionnettes), Ndaref converse au bar.

 

"La nuit des mains levées" se poursuit avec Chinese Man. Sur La Provence, gazette locale au nom circonstancié, la journaliste n'a à peu près rien su dire du show. Elle s'est contentée de retracer un jeu de piste afin d'éclairer leur patronyme. Difficile il est vrai d'avancer quoique ce soit de passionnel. Si, le set est réglé au millimètre et le son énorme. Après, la vision de quatre types alignés, avec un écran vidéo et l'apparition calculée des cousins de LMFAO pour insuffler un peu de vie, l'ensemble s'assortissant autour d'une chose fusionnelle tout à fait opérante mais sans prises de risques et déjà partagée par mille autres formations… comment dire? Pas aisé, justement. Les gens ont aimé, c'est certain. Ndaref, qui avait resserré sa cartouchière, se demandait lui à quoi pouvait bien ressembler Jim Kerr, chanteur des Simple Minds qui passaient le lendemain. Ah oui, il y eut des bons passages, notamment reggae, avec des assemblages de hits millésimés, rien de clandestin ou de dérangeant, en somme. Après, ce fût la fin. Il faisait nuit, froid et les marionnettes devaient sagement reposer dans leurs caisses. Alors, el pendu, boss de Ndaref, manipula depuis l'atmosphère les fils invisibles qui amenèrent son bouffi inférieur vers d'autres (presque) aventures…

 

 

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