1 février 2010
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Quelqu’un ici croit-il au hasard ? Toujours est-il qu’au moment précis où el pendu, rédacteur en chef portant bien son nom, a réalisé que le journal n’avait réalisé aucune chronique d’un album des Willowz qu’un nouveau nous est parvenu. Nous avions au moment de sa réception recommencé à écouter la production du quatuor américain. Une étude à double tranchant.
Ainsi, les jeunes chiens fous du rock, tant appréciés de Gondry, ont calmé leur ardeur. Sans s’être fait vacciner contre la rage, ils se sont fait limer les crocs. Pas pour provoquer moins de blessures, mais simplement pour ne plus déchirer d’entrée l’auditeur, lui faire savourer leur prise, déguster leur morsure. De fait, les guitares sont moins tranchantes qu’autrefois et la fougue davantage maîtrisée. Et, alors que le quatuor enquillait auparavant les perles garage avec l’insouciance de l'adolescence il tend désormais vers la zen attitude et le rock mayonnaise de Dinosaur Jr. Nous entrons toujours par le garage, mais ce dernier a sérieusement été réaménagé. Où sont passés les posters de The White Stripes et autres setlists dédicacées d’AC/DC ? Il a été nettoyé, repeint, le congélateur a été rebranché et désormais il est plein. A peine le temps de considérer ce nouvel aménagement, nous voilà prié de rejoindre le salon, de prendre place sur le canapé marron. Jay Mascis, couineur en chef et maître soli des sauriens du metal, ne tarde pas à nous appeler depuis la cuisine. Un bon plat bien chaud, les amis ?
Rock adulte dans un univers rock croupissant, Willowz rue encore. Confère ainsi ses deux œuvres magnifiques au possible que sont Destruction et Everyone, qui procurent des sentiments si forts qu’il est impossible de ne pas presser la touche Répète. Le reste est bon (Break your back, Repetition...) ou moins, hélas. Bref, Willowz est mature. C’est inéluctable. Espérons simplement que, contrariant le fil du temps, il ne le devienne pas davantage.
apprends à réaliser un disque en compagnie de tes amis!