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Fameuse radio!


Au fait, retrouve (Presque) Fameux sur
et le (presque) Myspace

Qui es-tu, (Presque)?

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coooolagos

 


8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 13:02

http://www.zone51.net/groupes/images/845/1.jpg

 

(Presque) Fameux a aimé le EP de EinZweiDreiVier!, ça ouais!

Maintenant, pour aller un peu plus loin dans la rencontre avec la formation, notre ami l'email s'est fait le médium d'une conversation digitale. Que voilà!

 

 

EinZweiDreiVier!, quel drôle de groupe. Vu que chacun d'entre vous joue dans d'autres formations, est-ce un projet récréatif ou une entité brute, à même de s'imposer aux autres?

Non ce n'est pas un projet récréatif, au contraire, les autres formations satellites ont été plus ou moins abandonnées pour se centrer sur 1234!

 

EinZweiDreiVier!, quel drôle de nom, évoquant Dee Dee Ramone lançant son cri de guerre entre deux chansons. Pourquoi ce choix? Que placez-vous sous cette énumération?
Nous aimons la consonance allemande, de plus, EZDV était l'incipit de 90% des chansons de notre groupe de cœur Schwere Artillerie.

 

EinZweiDreiVier!, un mot sur le visuel. Emballés de la sorte, qu'avez-vous voulu exprimer?

L'idée vient de la série "Chromosomes" de M.Weiser ( www.manonweiser.com ), qui avait déjà  fait la photo de MonacoMonaco et le 1er EP de Decibelles. Le visuel nous a plus, nous sommes monté sur Paris nous faire emballer.

 

EinZweiDreiVier!, à l'instar de vos collègues de label, Decibelles, oscillant entre pop sucrée et hardcore, vous assemblez danse et post-noise. Quelle est votre ambition?

C'est vrai que notre EP a été un peu un mélange de ce que nous aimons. Nous avons voulu explorer  musicalement et instrumentalement nos compositions, sans se limiter à un style musical, d'où la diversité des titres, et l'utilisation d’instruments acoustiques comme le piano, violon, mélodica,...

 

EinZweiDreiVier!, votre EP éponyme est épatant! Cependant, n'étant qu'un instantané, il ne rend pas compte de la direction que vous empruntez actuellement. Quelle est-elle? Comment voyez-vous l'avenir musical du groupe?

L'EP est une sorte d'évolution qui reflète ce que nous faisions auparavant, vers la direction que nous prenons. Nous nous dirigeons sur un album avec des titres disons plus post-punk/noise, accompagnés d'ambiances electro, mais aussi des chansons bien plus acoustiques, minimalistes.

 

EinZweiDreiVier!, quel accueil recevez-vous? Quelles sont les principales qualités qui sont mises en avant à votre sujet? A contrario, quels sont les défauts qui vous sont reprochés?

L'EP a de très bons retours pour l'instant, ainsi que nos représentations scéniques.
L’énergie que nous engageons lors de nos shows est une qualité appréciée du public. Les gens sont agréablement surpris, pour la plupart qui aimait nos anciennes formations, d'autres regrettent la brutalité des titres de Schwere Artillerie. Nous évoluons, notre musique également.

 

EinZweiDreiVier!, êtes-vous hype, adoubé par Technicart et couvé du coin de l'œil par les Inrocks? Vous donnez-vous les moyens d'y parvenir?

Absolument pas. Nous ne cherchons pas une médiatisation de masse, à part si elle peut nous aider à avancer dans nos projets pour le groupe. Il y a une recrudescence de "groupes magazines", qui sont à l'affût de tous les concours web, tremplins divers,... Ca nous déprime.
Nous nous donnons les moyens pour partir en tournée, boire du bon vin et jouer devant un public averti.

 

EinZweiDreiVier!, dans 5 ans, où serez-vous?

En studio à Montréal pour le 4ème album ? Intermittents fatigués ? Morts d'une cirrhose ? ... En tout cas dans 2 mois on repart sur la route.

 

EinZweiDreiVier!, (Presque) Fameux vous confie un instant sa baguette magique. Vous avez tout pouvoir. Qu'en faites-vous?

Grande maison avec studio, 2 longues tournées mondiales par an pendant 20 ans, une 15aines d’albums, puis royalties qui tombent en buvant du bon vin rouge...

 

EinZweiDreiVier!, pour finir, dites-nous quelque chose qui vous tient particulièrement à cœur.

" I'm middle class, get used to be ignored, I 'll never be the champ', history won't ever be sorry for me. "  E.Etchegaray ( Silent )

 

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 13:20

http://www.twivi.com/wp-content/uploads/2010/07/skunk-anansie_wonderlustre.jpg

 

Skunk Anansie. Voilà bien un nom qui m'était sorti de la tête. Lorsqu'on m'a demandé si je souhaitais recevoir leur dernier disque, j'ai dit oui. Je dis oui à tout. Cet opus faisait partie d'un package envoyé par XIII BIS RECORDS (merci!). Il était accompagné d'un autre nom oublié, Lloyd Cole, les deux entourant l'opus que je devais écouter toute affaire cessante, Poséidon, de Dagoba. Je suis un homme obéissant, aussi ai-je glissé le groupe marseillais en premier dans le lecteur. J'ai été estomaqué. C'était un matin, tôt, j'étais en voiture et filais à vive allure en pleine cambrousse. Ce son compressé et ces cris, le jeu dément du batteur et ce clavier si black m'ont frappé de plein fouet. Trop. Changement de disque.

Accéder à la profession de chroniqueur ouvre des perspectives et donne le choix. Qui, entre le playboy 80 ou la noire chauve 90, allais-je envoyer? Mince, je n'avais pas emporté Lloyd Cole... Et voilà comment a débuté l'écoute de Wonderlustre.

 

Dès l'ouverture, j'ai compris que cela n'allait pas se passer aussi facilement qu'avec Dagoba. Pas que Poséidon soit un mauvais disque, bien au contraire. Mais avec lui, je pouvais quand même regarder défiler le paysage et organiser ma journée. Là, j'écoutais la musique, je la ressentais et cette prime audition me faisait une impression reconnaissable: j'allais devoir écrire une chronique à son sujet. Et ce n'était pas une option. Ni même une obligation.

 

OK, tout n'est pas parfait en Wonderlustre. Ce disque est (presque) fameux. Il alterne de fabuleux moments à d'autres moins ragoutants. Les trois premiers morceaux sont autant de pépites. Ensuite, ça se délite un peu... Et puis, j'ai pris goût aux EP. 12 morceaux, dans la plupart des cas, c'est bien trop. Cela ne correspond plus aux attentes contemporaines, le hit, le morcellement. N'est pas Stupeflip qui veut...

 

Le même soir, après une journée harassante, nous écoutions de la musique avec quelques amis. Ils avaient eu le bon goût de mettre Le Pingouin, puis Eiffel, puis après... Skunk Anansie. J'ai halluciné en écoutant I can dream! Ainsi, c'était ça Skunk Anansie, le XXème siècle, les compiles Rock Sound. J'avais (presque) tout oublié. Me restait ce nom. Mais là, à l'écoute de ce palpitant hit des années (19)90, j'ai compris. Skunk Anansie a calmé le jeu mais pas vraiment sa créativité.

 

Bref, explosé en 2001, reformé en 2009, Skunk Anansie revient avec un album qui a au moins ce mérite: à de nombreuses occasions, il flanque la chair de poule. Des fois, ça démarre bizarrement, genre écrase-patate à la Machine Head sur Feeling the itch avant d'exploser de manière jubilatoire sur le refrain (entêtant), d'autres cela est génial de bout en bout (Over the love et cette voix si touchante), parfois ça fleure bon le hit radio (My ugly boy). Le reste du temps, tout ça reste plan plan, sans prises de risques, convenu dans l'approche, bref un disque de rock.

En résumé, bien que contrasté, Wonderlustre parvient à soulever les poils de l'avant-bras. Et ça, ami fidèle, rattrape tout le reste.

 

 

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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 08:21

http://city-movies.com/wp-content/uploads/2010/07/doghouse-quotes-large.jpg
C'est l'histoire d'un briquet. De type Zipo, celui-ci intervient plusieurs fois au cours de ce film.
La première, il est tenu par son propriétaire originel, qui ouvre – ferme mécaniquement son capot. On le comprend. On en ferait autant. On jouerait machinalement – nerveusement de la sorte après s'être fait larguer.

La suite sur Musik-Industry

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 12:55

http://gonzai.com/wp-content/uploads/PENELOPE-BENEFIT-FRONT%20-%20copie.jpg 

 

Saviez-vous qu'il y a autour de Marseille d'effrayantes failles spatio-temporelles, des abysses insondables à même de vous faire remonter le temps sans espoir de retour? Les Penelope en savent quelque chose. Ne les plaignez pas, les bougres ont soigneusement choisi ce boyau qui les a ramené à une époque où leurs parents étaient jeunes, ces vert-galantes années 60.

En 2010, des gens font donc fi du temps et, à l'instar d'Austin Power, ne veulent pas savoir qu'on a marché sur la lune ou que le grand Charles est roide. De fait, les chansons de leur EP respirent l'ambiance d'une époque où la R16 représentait le futur. A l'image du Prisonnier, Penelope est coincé dans son village musical. A la seule différence qu'il s'est autoproclamé N°6 et pourchasse Rover plutôt qu'il n'est poursuivi par le sphérique gardien de Portmeirion.

 

Tout cela est bien joli, mais on est tout de même en droit de se poser la seule question qui vaille: qu'apporte ce groupe à une musique codifiée il y a pas loin d'un demi siècle? La réponse est plus nuancée qu'il n'y paraît, car ce son n'a jamais cessé d'évoluer. Il a prospéré, conservant ses bases mais bougeant sans cesse. Penelope en offre ainsi une version à la fois psychédélique et pop, dictée par une basse énorme et ponctuée de guirlandes de claviers, amalgamant en sorte à la souche sixties des influences glanées au fil des décades. Très à l'aise sur les chansons sautillantes marquées par les chœurs, la formation est capable de morceaux d'une plus grande noirceur, passant (presque) le masque de Fantomas sur Black stripes, en bonus sur le maxi. Fanfaron et primesautier, Penelope aime donc s'amuser et ne pas se prendre au sérieux, comme si la vie n'était qu'une éternelle party. A contrario, il paraît par instant réfléchi et introspectif, tourmenté par de sombres secousses, souvent provoqué par l'amour et ses affres. De la sorte, il signe un Benefit of doubt, excellent morceau au demeurant, que les contrastes rendent fort intéressant. On se languit de les voir live, avec leur clavier vintage et leur grand bassiste souriant, vaillant garçon nous ayant remis ce vinyle coloré de 4 chansons. Comme à l'époque. Bonjour chez vous!

http://www.myspace.com/penelopefrenchband 

 


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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 12:53

 

http://graphics.musicme.com/jpg343/u3661585343240.jpg

Et si HViV était un des meilleurs labels en activité? Mince, cette structure a révélé les Decibelles, dont on se demande encore comment Bloody Bloody Whiffy Scuzzy, par nous ici adoré, n'a pas été certifié hit 2009, et dont l'avenir s'annonce fameux, surtout avec leur hit 2010/2011 Sunday feelings, écoutable sur http://www.myspace.com/decibellesband. Elle a aussi exposé Les Lutins Patates de l'espace (Kill me when I'm dead a été par nous-mêmes jugé fabuleux, la preuve). Maintenant, c'est au tour de EinZweiDreiVier!

 

Composé de membres de Schwere Artillerie et de Monaco Monaco, groupes labellisés HViV, (et qui pour le dernier ne nous avait guère emballé, comme quoi nous ne sommes pas un conglomérat de rédacteurs aveuglés ou rendus aveugles par les pots de vin – ceci dit nous sommes corruptibles, essayez!), EinZweiDreiVier! propose un sacré grand écart entre pop, electro, new wave ou encore post punk. Le genre de cocktail diablement mode dont se délecte Technicart, par exemple. Heureusement, il a davantage de consistance que les coups de cœur, peut-être sincères mais délibérément arty, du magazine. En 5 titres, le trio présente des qualités qui, franchement, ont de quoi laisser présager bien des choses. De bonnes choses. On est alors loin de la frime pose hype et davantage en proie avec des artistes qui, incroyable, ont plus de talent que de cheveux bien méchés pour exprimer leur créativité. La traduction de tout cela s'incarne par des titres aussi syncopés que mélodiques. Ca joue fort, ça crie, ça mouline B52's et P.I.L., ça frotte avec le screamcore et secoue sec sur le disco, mais ça s'assemble avec évidence, émotions et cadence. De fait, de bric et de broc, de clavier et de guitares, ces morceaux fonctionnent. Mieux, une fois écoutés, ils demeurent en tête.

 

Bref, de l'intro pompée sur Jump de Van Halen (You like my beat) aux déclamations de Jalousy and Death, du son pop punk de Rabbit cage and limos à la basse hystérique ouvrant le disque, Loud mouth, ce EP impressionne. Et dire que tout cela vient de Grenoble...

http://www.myspace.com/youlikemybeat

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 07:46
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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 12:28

http://sphotos.ak.fbcdn.net/photos-ak-snc1/v3723/232/44/36365505753/n36365505753_2304060_439650.jpg

 

Après l'excellente chronique réalisée au sujet de leur excellent EP, il était impérieux d'interroger notre Porco Rosso préféré. (Presque) Fameux l'a fait!

 

Porco Rosso, qui es-tu?

Porco Rosso est un groupe fondé en 2002 par moi-même, Yann Giraud (chant, guitares) et Stéphane Perez (basse). Stéphane et moi jouions de la musique ensemble depuis le milieu des années 90. On a évolué ensemble musicalement. Au départ, on écoutait du metal, en particulier du doom (Paradise Lost, Anathema, Tiamat, My Dying Bride, etc.), puis nous avons pris un virage pop au début des années 2000. Au début, nous faisions des chansons en anglais, très influencées par R.E.M., Radiohead et Elliott Smith mais ce n'était pas très original. Quand j'ai décidé de me mettre à écrire en français, ça a tout changé. J'ai réalisé qu'il y avait un boulevard ouvert devant nous, car j'avais l'impression que la chanson française était divisée entre des voix atroces du genre Lara Fabian and Co ou des gens qui déchantent plus qu'ils ne chantent, comme Gainsbourg ou Biolay. Peut-on être aussi mélodique qu'un groupe anglais et le faire avec des mots en français ? C'est ce que nous essayons de faire. Après, je ne dis pas que nous y arrivons à chaque fois ! Mais c'est l'esprit ... Au début, c'était un groupe de potes, presque tous originaires du Val de Marne. Certains sont partis, mais Stéphane est toujours resté. D'autres nous ont rejoint. Aujourd'hui, nous avons JB Fleury à la batterie et Xavier Guéant à la guitare, mais ça peut encore évoluer. D'ailleurs, toute personne qui quitte Porco Rosso reste un Porco toute sa vie.

 

Porco Rosso, pourquoi ce nom? As-tu conscience qu'en l'adoptant, tu égares tous tes fans dans les méandres du net? T'en mords-tu les sabots?

Le choix du nom est très simple. Notre premier guitariste est un ancien camarade d'université qui ne m'appréciait pas beaucoup lors de nos premières rencontres et m'avait donné ce surnom pour se foutre de ma gueule. Et oui, j'ai des lunettes et une petite surcharge pondérale. Or, rien n'est plus drôle que de se moquer du physique des genns, c'est bien connu. Quand il a rejoint le groupe, il m'a semblé logique d'adopter ce nom, façon d'exorciser notre vieille inimitié. C'est vrai qu'après, ça nous rend moins identifiable sur le net, mais bon, ceux qui veulent bien nous trouver finissent bien par y arriver. Un nom n'est qu'un nom. Le dessin animé ne nous colle pas trop à la peau. Si un jour, les ayant droits du film décident de se retourner contre nous, par contre, on avisera.

 

Porco Rosso, la liste de tes influences est vraiment impressionnante. Mais si tu ne devais ressortir que trois noms pour expliquer l'intrinsèque moelle de ta musique, quels seraient-ils? Et pourquoi eux, p'tit porc?

Hum, c'est difficile. En premier lieu, je citerais Jean-Louis Murat. Je n'aime pas beaucoup ses derniers disques, mais quand nous avons commencé, il avait sorti coup sur coup quelques chefs d'oeuvre portés sur les guitares (Le Moudjik et sa Femme, Lilith et Parfum d'Acacia au Jardin). Ca nous a vraiment poussé à écrire de bons textes, qui ne soient ni trop terre-à-terre, ni trop abscons. La façon dont il pose sa voix est vraiment un modèle pour moi et contrairement à ce que les gens pensent, ce n'est pas juste ce type un peu passéiste porté sur l'amour chevaleresque, tout ça. C'est avant tout un rocker, l'un des plus grands que nous ayons en France. En second lieu, je dirais R.E.M. parce que Michael Stipe est mon chanteur préféré et que Peter Buck est mon guitariste préféré. je crois aussi que notre bassiste est très influencé par Mike Mills, son côté cool et rentre-dedans (no nonsense, comme disent les Américains) et des lignes mélodiques très claires. Les premiers disques du groupe sont géniaux, c'est de la pop tellement lumineuse. Et pourtant, ce n'est pas vraiment ce R.E.M. là qui nous a influencés au départ mais celui qui passait à la radio quand nous avions 15-16 ans, celui de Monster et New Adventures in Hi-Fi. C'est peut-être moins recommandable que Murmur ou Lifes Rich Pageant, mais c'est comme ça ... Enfin, je citerais Sparklehorse, le groupe de Mark Linkous, qui s'est suicidé l'hiver dernier. Sa mort nous a complètement bouleversés, comme celle de Vic Chenutt, aussi. Du coup, nous commençons nos concerts par une reprise d'Apple Bed, un morceau qui nous faisait beaucoup pleurer au moment même où nous avons fondé le groupe. It's a Wonderful Life, son disque de 2001, est certainement MON disque de l'île déserte, je ne saurais m'en passer.

 

Porco Rosso, quelles sont tes ambitions? Le fait d'avoir été repérés par les Inrocks (tu as mis une de leurs phrases en exergue sur ta bio) t'a-t-il ouvert des portes de la porcherie dorée?

Et bien ... non ! Déjà, nous ne sommes pas un groupe professionnel. Nous avons tous des jobs à côté, et même des jobs assez prenants. Il y a dans Porco Rosso deux enseignants-chercheurs, un graphiste, un juriste. Nous avons compté dans nos rangs un authentique requin de la finance. Et il était très rock'n'roll. On avait ausi un tatoueur, percé et peinturluré de la tête aux pieds. On tient à garder cet amateurisme qui de toute façon, sied bien au marché de la musique tel qu'il se porte en ce moment. L'époque où on pouvait vivre ans rien faire pendant cinq ans aux frais d'une maison de disques à toucher des droits Sacem est révolue, je pense. Notre seule ambition est de continuer à faire la musique qui nous passionne et d'avoir la possibilité de sortir des disques. Je tiens à signaler qu'en réalité, ce ne sont pas tant les Inrocks qui nous ont "repérés", mais CQFD, leur site de découverte de "talents", mais cela est à relativiser. Il doit y avoir quelqu'un chez eux qui nous aime bien. Du coup, notre chanson Judee Sill a été mentionnée dans la version papier du canard, mais c'était dans un tout petit encadré. Pour passer à la vitesse supérieure, il nous faudrait une programmation sur France Inter, mais je sais que là-bas, on n'a pas trop aimé nos dernières productions.

 

Porco Rosso, quel accueil reçois-tu? Quelles sont les principales qualités qui sont adressées au groupe? A contrario, quels sont les défauts qui lui sont reprochés?

Ah, on y vient justement ! Et bien, si je me fie à des échos reçus par mon ami Benjamin (attaché de presse et fondateur du label Almost Musique) qui s'est bien mouillé et est allé faire écouter notre musique à Radio France, il semblerait que les programmateurs soient plus intéressés par l'idée de Porco Rosso que par le résultat. On aime bien le côté mélodique, le chant en français, mais après, on nous trouve un côté un peu trop maniéré et précieux. Je comprends parfaitement ces critiques, mais je les trouve aussi un peu injustes. Quand tu écoutes des groupes comme The Decemberists ou Shearwater aux États-Unis, c'est aussi très maniéré, avec une ambition littéraire et des mélodies très travaillées. Je ne sais pas si c'est une différence linguistique ou culturelle qui fait ça, mais il me semble que l'on accepte plus facilement cela là-bas. En France, on aime bien les branleurs. Il faut surtout gommer le côté "intello". C'est pour cela que des gens comme Kat Onoma ou Tanger n'ont jamais vraiment percé. Le seul qui soit arrivé à faire cela, c'est Bashung. Bon, là, je n'ai développé que le côté négatif, mais on a aussi de très bons échos. Dernièrement, il y a eu les gens de Noomiz, un site communautaire dont certains membres fondateurs semblent beaucoup aimer notre musique ... et puis, il y a toi aussi ! Nous avons aussi bénéficié de quelques passages sur le réseau des Radio Campus avec des commentaires très flatteurs des DJs. J'aime aussi beaucoup que des gens qui ne devraient pas aimer notre musique s'intéressent à nous. D'un autre côté, nous sommes un peu méconnus auprès du public indie-pop parisien (avec quelques exceptions). Je pense qu'ils nous voient comme trop mainstream, mais je me trompe peut–être. Peut-être qu'ils nous reprochent juste de jouer comme des brêles. Et là, je ne peux rien leur reprocher, car c'est vrai !

 

Porco Rosso, dans 5 ans, où seras-tu?

Je ne sais pas, mais une chose est sûre, je ferai toujours de la musique et je la ferai toujours à destination d'un public, pas juste dans ma chambre pour me faire plaisir. Si j'arrêtais, j'aurais l'impression de trahir tout ce pour quoi je me bats depuis des années. J'aimerais bien sortir un disque dont on vendrait assez peu d'exemplaires mais que des gens citeraient de temps en temps en interview comme un disque culte. Ca, se serait vraiment classe !

 

Porco Rosso, (Presque) Fameux te confie un instant sa baguette magique. Tu as tout pouvoir. Qu'en fais-tu, avec ta p'tit queue en tire-bouchon?

La logique en moi me dicte que je devrais demander une grande maison à la campagne où je mettrais un immense studio dans le sous-sol avec du matos de malade pour y faire jouer et enregistrer les amis (et Porco Rosso bien sûr !). Mais il y aussi un mauvais esprit en moi qui préférerait utiliser ce pouvoir immense que tu me confies pour télétransporter Pascal Nègre, Bénabar, Renan Luce, Cali, Zaz et quelques autres nuisibles du show biz en France dans une station désaffectée de l'Arctique où il fait nuit six mois de l'année et où bien sûr, nul ne penserait à les chercher. Quel service ça rendrait à la planète, quand même ...

 

Porco Rosso, pour finir, dis-nous quelque chose qui te tient particulièrement à cœur.

Il y a en France, et même plus précisément à Paris, une femme envoyée des Dieux qui s'appelle Maud Lübeck et qui écrit les plus belles chansons en français qu'il m'ait été donné d'entendre depuis un bail. Tu peux en entendre quelques unes ici ou là sur le net, bien qu'elle s'obstine à vouloir empêcher la face du monde de découvrir la plupart de ces bijoux. Plus sérieusement, Maud commence à bénéficier d'un petit buzz et de l'attention de quelques personnes influentes dans le monde de la musique, mais pour l'instant, elle n'a pas vraiment de disque à son actif et je suis tellement heureux de faire partie de ses premiers auditeurs et de la compter parmi mes amis que je ne peux m'empêcher de faire sa pub dès que l'occasion se présente. Par ailleurs, je trouve que la musique indépendante se porte merveilleusement bien en ce moment. Il y a énormément d'artistes nouveaux à découvrir et de types assez tarés pour monter des labels pour les produire et les distribuer alors qu'au même moment, le marché de la musique "mainstream", lui, se casse la figure. C'est vraiment excitant car on ne sait pas encore où cela va nous mener.

 

 

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 13:01

http://c4.ac-images.myspacecdn.com/images02/34/l_95d9b376695d4f2f87d565b69a105a33.jpg

 

Je ne sais plus comment je suis entré en contact avec ce groupe québécois. Sans doute est-ce lui qui m'a interpellé, suite à la chronique et à l'interview réalisé au sujet de leurs collègues Mesrine. Toujours est-il que j'ai reçu, par fichier, un de leur split. L'ennui est que les chansons étaient placées à la suite sur une seule et unique piste.

 

Le groupe les interprète en 4'30 mn. Autant dire qu'il n'a guère loisir de s'appesantir à leurs sujets. En somme, ça joue vite, ça crie, ça bouscule. Soil Of Ignorance œuvrant dans un registre extrêmement précis (le grind – death vintage), celles-ci tendent à une certaine uniformité. Généralement, elles débutent par une intro, vocale, percussive ou musicale, avant qu'elles ne subissent une formidable accélération. Les breaks, si on peut parler de cassures, ne sont là que pour relancer leur formidable vitesse. Le tout tend vers une violence maximale.

 

N'est-il alors pas déprimant d'écouter cet EP? Soyons franc; toutes les oreilles ne pourront l'aborder. Il est à réserver aux plus écorchées, celles pour lesquelles l'audition des premiers Napalm Death, Fear Of God ou autre Brutal Truth signifie pur plaisir. Dans ce cas précis, Soil Of Ignorance ravit. On serait même tenté de trouver leur EP bien trop court, simple carte de visite donnant envie de pousser la découverte plus avant, et évidemment les laisser nous tourmenter en concert.

 

Terminons enfin sur cette anecdote. Un jour où Ndaref était occupé à écrire quelque article commercial, son lecteur avait diffusé pendant un temps infini, disons une grosse heure, une unique chanson. Par quel sortilège s'était-il bloqué sur Don't need it, des fabuleux Bad Brains? Toujours est-il que Ndaref, obsédé par la bataille contre les caractères, s'était rendu compte après coup de cela. Il avait écouté au long terme la même chanson, laquelle dure précisément 1'10 mn. La même expérience lui est arrivé sur, qui a tourné longtemps longtemps longtemps d'affilé sur le lecteur.

 

Cela prouve deux choses: Ndaref aime les chansons courtes et Soil Of Ignorance provoque le même radical envoûtement que la chanson folle des Bad Brains.

http://www.myspace.com/soilofignorance1

 

 

 

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 12:36

http://www.concertandco.com/critmars/les-thugs-2-by-rax2.jpg

Ah, les Thugs.

Remercions TéléNantes pour la mise en ligne de Come on people !

Un documentaire plutôt passionant sur le groupe, lui-même assez fascinant.

Coréalisé par Julien Bossé, Jean-François Maître et Thomas Rabillon. Durée : 1h20.

 

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 13:05

http://c1.ac-images.myspacecdn.com/images02/122/l_b5e12c6f87304358abf2bd116ed9f014.jpg

 

Igorrr, question essentielle: comment se nomme la musique que tu joues?

Tu commences fort, j'en ai aucune idée. Certains appellent ça du baroquecore, d'autres du breakcore, d'autres de la musique expérimentale, et d'autres de la musique qui s'écoute avec difficulté.

 Igorrr, es-tu sûr?

Absolument pas.

 Igorrr, combien de temps a pris la conception de Moisissure? Arrives-tu à t'en sortir avec toutes tes pistes ou emploies-tu quelques salariés?

Pour Moisissure, j'ai mis à peu près 2 ans pour le concevoir, à peu près pareil pour Nostril, au fait. Tant que ça sonne pas absolument exactement comme mon cerveau me l'ordonne, l'album ne sort pas. J'ai fait ça tout seul, c'est pour ça que ça a pris autant de temps ! Mais j'ai invité des chanteurs sur l'album, comme Laurent Lunoir, (de Öxxö Xööx), et Simon Fleury de (City Weezle), donc on pourrait croire que je me suis reposé sur eux, mais j'étais là pour les enregistrer et les gronder quand ils ne faisaient pas bien. Donc oui, j'ai dû être partout et tout le temps.

 Igorrr, où puises-tu l'inspiration? De même, quels sont les artistes qui t'inspirent?

Ah ça, je fais juste la musique que j'ai envie d'entendre, j'en ai aucune idée non plus d'où ça vient et pourquoi. Je pense que, vu que j'écoute beaucoup de musique classique et baroque, de death métal et de musique électronique, au bout d'un moment, les choses doivent se faire un peu toute seule.

 Ah bon?

Absolument pas.

 Igorrr, si quelque déclare que Moisissure est schizophrène, prends-tu cela comme une insulte ou un compliment?

Tu sous-entends que tu as découvert que tu étais schizophrène en écoutant l'album ? Je prends ça pour un compliment.

 Igorrr, quel rapport entretiens-tu avec le metal de mort?

J'écoute beaucoup de death métal oui, de black aussi, donc forcément, j'entretiens un rapport plus que coquinou avec le métal de la mort.

 Igorrr, avec quel artiste tenterais-tu une collaboration (Mickael Jackson inclus)?

Il fait parti de ma liste, mais sinon, j'aimerais bien partager un titre avec moi.

 Igorrr, comment juges-tu ton futur album par rapport à celui-ci? Qu'apporte-t-il de plus (ou de moins)?

Nostril est plus brutal que Moisissure, et il apporte aussi je pense un côté plus riche dans le sens où les influences que l'on y trouve font appel à des références plus éloignées, mais en restant pas mal sur une base breakcore/baroque/métal.

Igorrr, ton entourage se pose-t-il beaucoup de questions à ton sujet?

Non, plus maintenant, ils ont laissé tomber depuis mon premier titre.

 Cela semble normal, non?

Pas avec cette qualité de dentition que j'arbore sur la pochette de Moisissure.

 Igorrr, arrives-tu à vivre de ta musique?

Vivre et un grand mot, j'en survis oui, mais je passe beaucoup beaucoup de temps sur mes morceaux et en concert, donc je n'ai pas le choix.

 Igorrr, as-tu déjà été diffusé sur une émission culturelle comme en propose usuellement TF1? Cela te tenterait-il, quitte à modifier ta musique?

J'ai déjà mon émission sur TF1, "Breakcore 2000", je n'ai besoin de rien d'autre, si ce n'est une heure d'antenne quotidienne en plus.

 Allez Igorrr, dis-nous ce que tu veux, va…

C'est vrai ? Je peux dire "huitre" ?

 

 

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