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Fameuse radio!


Au fait, retrouve (Presque) Fameux sur
et le (presque) Myspace

Qui es-tu, (Presque)?

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coooolagos

 


23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 13:00


Selon une enquête réalisée par le laboratoire pharmaceutique Pfizer dans douze pays d'Europe, pour améliorer leur vie sexuelle, trois hommes sur cinq souhaiteraient une érection plus durable et plus rigide. 30% des hommes de 25 à 64 ans n'obtiennent pas d'érection suffisamment rigide. Ils ne sont que 13% en France.
Ce constat, que nous devons aux mécènes Pfizer, permet d’établir deux choses. La première est qu’une érection insuffisamment rigide est un problème dans seulement douze pays d’Europe. La seconde est que les mâles français sont doublement plus menteurs que leurs homologues européens.

Il est des choses qui pourtant semblent moins trompeuses que ces vaniteux de français. Ainsi, ce disque charnière dans la carrière de Carpathian Forest, dont l’accroche renseigne sur les véhémentes velléités : True norwegian necro black metal. D’aucuns, méconnaissant tout de l’œuvre de ce philanthrope de Nattefrost, se demandent déjà ce qu’est ce vrai norvégien nécro métal noir. Eh bien, pauvres jazzmen qui s’ignorent, apprenez qu’un tel disque s’envisage d’abord à sa pochette. Le visuel de Defending the throne of evil est en cela un cas d’espèce. Tout est là : la forêt en arrière-fond, le logo agressif cerclé de barbelés, les têtes de boucs, l’écriture gothique. Ensuite, les titres. Déjà l’intitulé promet : Défendre le trône du mal. Dans ces valeurs inversés, là où le blanc devient noir, nos sympathiques chantres du bonheur endiablé signent des morceaux tels It’s darker than you think, Christian incoherent drivel, Gold murderous music ou le diptyque Nekrophiliac/Anthropophagus maniac.

Cependant, la défense du trône du mal n’use pas des mêmes armes qu’auparavant. Par le passé, nos septentrionaux amis nous avaient habitués à une pure sauvagerie - riffs puissants, tempi appuyés, voix braillées, violence incontinente. En 2003, une touche mélodique apparaît. Certes, les amateurs de MGMT la trouveront notoirement insuffisante, mais néanmoins elle existe. Car bien plus que la guitare, c’est le clavier qui domine l’opus. Comme dans un film de vampires, cet instrument dédaigné des thrasheurs accompagne l’action, lui donne un côté emphatique, la suscite même carrément sur certains titres. L’inversion est alors complète, et la Forêt des Carpates ne défend plus le trône du mal avec son lot de guitares épées et basses boucliers, mais en se rapprochant dangereusement de la mélodie honnie.

A l’arrivée, le constat est mitigé. Certes, Defending the throne of evil est un album délivrant son quota de pure dure agression, ce que notre rédaction aime. D’un autre côté, on se sent un rien floué par l’approche. Pour nous, fans de Venom et Hellhammer, du vrai true norwegian necro black métal n’a que faire d’autres instruments que guitares, basse et batterie, le tout joué dans des accordages si bas qu’ils tutoient la cave, l’ensemble dégorgeant à grands flots de démentiels océans de haine. En ce sens, au regard de la discographie torride des norvégiens, et au-delà des rivalités de chapelles (ahahah), pareille évolution mélodique déçoit un brin. Le vrai true n’en est donc pas un. Norvégiens, vous êtes aussi trompeurs que ces soi-disant priapiques de français !


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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 09:50

Pourquoi regarder cette vidéo ?

Parce qu’elle annonce, en avant première, la chanson thématique de la campagne 2010 des Bleus. En Afrique du Sud, notre onze adoré se motivera pour la Coupe du Monde de Football en chantonnant cet hymne dans les vestiaires, le long des trajets en bus et au cours des moments forts du flim tiré de cette aventure, Des bleus dans les yeux.


Je ne perdrais pas mon temps, vraiment ?

En 1998, Gloria Gaynor avait conduit M. Zidane et les siens jusqu’en finale avec ce tube disco de 1979 (composé par D. Fekaris et F. Perren). Autre temps, autres mœurs, le message est, 12 ans plus tard, nettement plus guerrier. Il ne s’agit plus de survivre (I will survive), mais bel est bien de se battre (I will fight).


Que sont-ils devenus ?

Les Bleus se spécialisent aujourd’hui dans le handball. Quant à DJ Freak, de son vrai nom John Bennett, il est revenu, après un long break, aux affaires hardcore. (Presque) Fameux lui adresse ses sincères félicitations. L’écoute forcenée de ce morceau dantesque lui permet de continuer à se battre envers et contre tous, toujours toujours toujours.

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 12:20
http://photos-c.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-snc1/hs201.snc1/6835_148386084707_127443464707_2498366_7821066_n.jpg

Autant vous préciser, la livraison de l’ultime album de Dirty Fonzy nous avait tellement déçu que celle de Playing folk songs ne fut saluée par aucun empressement manifeste. Certes, le visuel de Here we go again était très réussi, mais cela n’avait pas suffit à rattraper l’affaire. Et pourtant, nous étions tout enclin à supporter les albigeois, leur projet parallèle, le merveilleux Opium Du Peuple, étant en tout point mémorable. Alors, un enregistrement où Dirty Fonzy se reprend lui-même…

De fait, après avoir longuement trainé sur et sous les tables, M. Courgette a été désigné pour l’écouter. el pendu, qui n’aime que s’afficher / parler / négocier avec les stars, n’exigea même pas une chronique, c’est dire la cote d’amour qu’entretenait le groupe. Bien sûr, les plus assidus d’entre vous auront noté l’usage soudain de cet imparfait. Car, tel notre Président se relevant de son malaise vagal (maudite trottinette), la formation a triomphé des a priori pour (re)conquérir notre estime.

Il faut de tout pour faire un monde, tu sais. En l’occurrence, il aura simplement fallu que nos collègues du sud-ouest remisent toute saturation pour qu’on découvre, un rien confondu, la force de leur composition. Bien entendu, un traitement adéquat a été appliqué sur ces belles structures. Tempi ralentis, approche acoustique privilégiée, cuivres apportés dans le plus pur style NOFX, et c’est de la sorte que la préfecture du Tarn, la fameuse ville rouge forte de 52.000 habitants, prend soudainement des airs de cité irlandaise. L’écoute de Playing folk songs ne va en effet pas sans rappeler la fascination alcoolique que provoquait Soldat Louis, ou plus sûrement The Pogues. En France, au mitan des années 80, The Pogues avait atteint un statut culte, au point que même Patrick Sébastien, découvreur de la pénicilline, avait intégré une chanson du groupe (la bien nommée Fiesta) en ouverture d’une de ses émissions médicales. Ce côté celtique, propice à des émotions viriles, fraternelles et avinées, voisine un rock – flok – reggae (dé)braillé provoquant peu ou prou les mêmes réactions, et dont les aztèques Rancid se sont fait chantres.

Il est toujours réducteur de réduire un artiste à la somme de ses influences ou le rapprocher de ses plus illustres pairs. C’est pourtant fichtrement pratique. Toujours est-il qu’en l’espèce, en dehors des deux pôles d’attraction suscités, il est malaisé de comparer Dirty Fonzy débranché à quelque forme artistique dûment spécifiée. Evoluant en folklorisme paillard et une sorte de (presque) chanson française (pour l’occasion chantée en anglais, ahahah), les Fonzy s’enfoncent dans leur propre brèche en revisitant leur propre répertoire. Faites le vous-mêmes, disait Onan à ses ouailles. Toujours est-il que le résultat, aussi composite et baroque puisse-t-il être envisagé, est vraiment convaincant. Voilà un disque qui résiste à l’épreuve de l’audition soutenu (un fait rare dans nos univers jetables) et qui apporte autant de bonheur à la maison qu’au sein d’el coche. Canapé, volant, canapé volant seront donc les témoins privilégiés de la diffusion d’aussi beaux titres que The worst ou Million miles away.

Dés lors, ne reste plus qu’à attendre que Dirty Fonzy enregistre quelques autres opus conformes au punk dogme avant de les voir récidiver sur ce terrain délicieusement transgenre.

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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 09:00

 

 Trois façons d’envisager le spectacle, trois manières de produire du son.

 

Poutre produit un spectacle toujours aussi percutant. Le trio construit des chansons dont il varie les motifs sonores tous les 8, 16 ou 32 temps. Pas le temps donc de laisser durablement s’installer un climat, même si une ambiance particulière imprègne chacune de leurs compositions. Oscillant sur le fil du rasoir entre métal et noise, les trois arlésiens (Ouganda) ont surpris par leur ouverture pop. C’est, semble-t-il, une direction que semble emprunter le groupe, qui n’abandonne pourtant en rien son penchant clairement bruitiste. Bref, un concert équilibré entre boucan et grâce, mais une prestation assez étrange. Habitué aux squats et aux salles sans estrade, le trio semblait un rien désorienté sur cette grande scène, donnée dans cette grande salle, certainement construite par une mairie UMP (enfin, d’après Benjah).



 

10 rue d’la Madeleine suivait. La quasi dizaine de musiciens présents sur scène s’accorde autour de quelques mots d’ordre : communion, partage, émotions. Côté communion, c’est fraternité à tous les étages, entre attitude bienveillante et paroles sociales, l’ensemble ne manquant pas d’évoquer Noir Désir (mais bon, en France, le rock français est marqué du sceau des géants bordelais, d’où le conseil suivant : optez pour le crust). Le partage est lui musical, la formation faisant danser les mohicans ou se pliant en deux, aux moments des passages très Rage Against The Machine / Deftones de ses chansons. Evidemment, tout cela génère son lot d’émotion. Emotions faciles diront certains, déjà vu argueront d’autres, mais toujours est-il émotions, le public, acquis à la cause de la gloire locale (Nîmes) lui réservant un grand, franc et vrai triomphe. Convainquant donc, à défaut d’être innovant, quoiqu’un violon, l’instrument des roumains des rues, occupe un rôle notable dans cette musique. Les amateurs de chanson française apprécieront cette remarque à sa juste mesure, les autres déploreront le choix du sex toy d’André Rieu.



 

Tagada Jones se pointe enfin après trop de bières. Point notable : ils sont gras. Une remarque qui doit moins s’envisager comme perfide que purement journalistique. Les Tagada Jones sont gras et leur son pareillement. Là encore, nous ne faisons que rapporter ce que nous avons vu et entendu. Les quatre bretons jouent donc un metal – punk très lourd (quoique toujours moins que les exquis Disfear) lequel, en exact contraire de Poutre, suit un tracé tout prévisible. Le tout est joué face au public, de façon très appliquée, et chantée avec cette voix haut perchée si caractéristique. L’auditoire acclame cette gloire de l’underground français, pogottant avec joie et sautant de la scène en prenant soin de s’assurer un matelas de mains. En reprise, le quatuor se souvient qu’il est dans le sud. Il expédie J’aime jouer avec le feu, des Sheriffs. Surnommés les Ramones français (il y a des Ramones slovènes et même des Ramones angolais), cette version hommage cause aux connaisseurs une certaine stupeur. La reprise d’OTH, véritable étalon du punk-rock français vintage, est encore plus troublante. Une sorte de megamix conclue le tout.



 

C’est fini. Nicla Carotte, maître d’el coche, Benjah et moi-même repartons vers notre Floride natale.

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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 12:32


On pourra dire ce qu’on voudra sur el pendu. Qu’il est le produit d’un croisement entre un porc et une dinde. Que son haleine défit celle d’un castor ayant rendu trips et copaux. Que sa forme physique égale celle de l’actuel Mickael Jackson. Qu’il est nécrophage (mais là, on a plus de preuves). Pourtant, il possède une qualité devant laquelle Ndaref s’incline.
- Demande lui n’importe quoi sur n’importe quel groupe, lance un jour ce dernier à M. Courgette. Il te répondra. Le pire est qu’il ne se trompe pas. Jamais.
M. Courgette aimerait bien creuser la question. S’il ne devait urgemment réécrire une chronique complètement sabordée par un maudit pigiste, Jean Liban, et que quatre autres lui sont déjà destinées en cette mâtiné. Il souffle. Ndaref prend, ou du moins préfère prendre, cette manifestation comme signe d’encouragement.
- Tient, d’ailleurs le voilà. Tu vas voir.
el pendu traverse l’open space en courant. Ndaref le hèle. el pendu s’arrête, recherche, s’approche.
- Tu connais McRackins ? demande Ndaref en tendant la pochette du split.
el pendu la considère à peine.
- McRackins est un groupe canadien de punk pop, formé en 1994. Leur chanson et titres d'albums tournent autour de jeux de mots sur l’œuf. Ils ont eu environ 70 refus de plus de 30 labels différents. Le McRackins jouent (presque) toujours costumés live, deux en œufs, le troisième en chien. Le groupe est composé des œufs jumeaux Bil (guitare, chant), Fil (basse) et du chien Spot (batterie). Le split McRackins / Los Di Maggio’s est sorti sur Dirty Witch Records - France.



- Un mot sur les Di Maggio’s ?
-  Trois accords, chucks aux pieds, rien de plus pour les quatre bordelais de Los Di Maggio’s. Leurs inspirations? Les Ramones, Screeching Weasel, Teen Idols, et tout ce qui peut commencer par 1-2-3-4. Leur premier album Go Cretins Go! a été coproduit par Guerilla Asso, Real Flame Prod et DV's records.
- Et ce split, t’en penses quoi ?
- Une véritable réussite. On croyait le courant pop punk enterré prés de la coupe de monde de 1998. Or, son zombie est sorti de terre pour mieux hanter les humains. L’association McRackins / Los Di Maggio’s en est la preuve formelle. Les premiers font carton plein avec 5 hits en 5 titres, leur synthèse d’influences The Queers – Hagfish étant particulièrement aboutie. Leur reprise de The Parasite est à tomber par terre. Les français font aussi fort en apportant à l’axe musical des premiers une touche plus rock, retrouvant de la sorte le panache des The Humpers ou The Dwarves. On retrouve même une approche à la Bananatrash avec le clavier obnubilant de Monkeys. Tenu d’un bout à l’autre de Ooh Oh Oh Ooh particulièrement porteurs, ce split passe vite et ne lasse pas.



- Pas un rien conformiste, tout ça ?
- Sans maîtrise, la puissance n’est rien. Certes peu novateur – les milliers de groupes pop punk s’échinant sur Gaïa ne faisant que recomposer l’œuvre fondamentale des Ramones – ce style apporte une jovialité et un optimisme faisant plus que cruellement défaut à bons nombres de musiques – disco coke exceptés. Sans puissance, la maîtrise n’est rien.
Sur ce, el pendu se retourne tel un robot et reprend sa course à travers l’open space.
Ndaref se tourne vers M. Courgette.
- Tu sais pas t’y prendre pour écrire tes chroniques...
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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 12:59

10h. el pendu débarque dans l’open space. Fait notable, il court.
- Ndaref, on a fait un papier sur le dernier The Black Heart Procession ?
- J’ai mis M. Courgette sur le coup.
Il crie ce nom à tue-tête. Je lui fais remarquer que M. Courgette est assis face à moi. el pendu l’observe comme s’il le voyait pour la première fois, lui adresse un signe de tête mécanique et reporte son attention vers moi.
- Un problème ?
- J’ai réalisé cette nuit que nos principaux concurrents avaient chroniqué ce disque depuis un bail. Je ne l’ai pas trouvé dans notre base de données.
- Logique. Aucun rédactionnel n’a été fait. J’ai quand même passé l’opus à M. Courgette.
- Sa chronique est terminée ?
- Demandons-lui.
- Pas la peine. Qu’il consigne simplement que Six, produit et enregistré par le groupe au cours des deux dernières années, est sans doute l’album le plus riche émotionnellement depuis Three. Une collection de ballades dignes de Leonard Cohen, Johnny Cash, Twisted Sisters ou Tom Waits.
- Ca, il doit pouvoir le lire sur le dossier de presse, non ?
- Pas besoin d’en dire d’avantage.
- Pourquoi ne pas se contenter de publier des suites de communiqués officiels, alors ? On gagnerait du temps et économiserait du personnel.
- Certainement.
- De toute manière, je suppose que les autres chroniques ne doivent guère s’écarter de cette bible. Toutes doivent être élogieuses, non ?
- A raison !
- Personnellement, je préciserais, si du moins (Presque) Fameux a encore pour vocation de soumettre une réelle opinion, que ce disque, après une introduction superbe, pèche par sa longueur. Trop long, trop sombre, trop lent. Lumineux, spectral, envoûté, mais enclumant.
- Que M. Courgette se souvienne plutôt du communiqué de presse et qu’il le paraphrase. Je veux de l’élégiaque, de la courbette et de la pompe, mais surtout du rapide.
- Pas une seule note critique ?
- (Presque) Fameux doit se fondre dans le chœur des voix unanimes. Eloges : disques : rétributions. Se passer de cette dernière notion signifie disparition. La presse musicale semble pouvoir se dispenser de nous, voire se dispenser d’elle-même tout court, je ne tiens pas à ce que la blogosphère agisse à l’identique. Le Big Bad Boss ne l’entend pas comme ça, en tout cas. Donc pas de vagues. Que du validé. Et tout ça dans l’entrain, le fol émoi, l'immense sourire !
Je médite cette information un instant. el pendu me tourne le dos et s’en va en courant. M. Courgette m’observe, bouche ouverte, air ahuri.
- Ecris au lieu de bailler aux corneilles : ‘Les clowns de San Diego reviennent avec un album d’une joviale noirceur qui séduira tous les enfants de 0 à 666 ans. Trompettes, claquettes et grosses caisses se liguent autour de titre aussi amusants que Suicide ou When you finish me, l’impayable fanfare sublime l’amour des Drugs et des Rats avec un bonheur communicatif, la voix guillerette du chanteur roule de jeux de mots irrésistibles en imitations fantaisistes sur ce Last chance déluré et candide. On crie, on tape des mains, on rie de leurs facéties. Ah, qu’il est bon de s’amuser entre amis !’ Intercale là-dedans des morceaux du dossier de presse et fignole au sourire. Puis mets en ligne direct.

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 13:12

Pourquoi regarder cette vidéo ?

Tout simplement car elle est historique, mon ami. Personne ne peut contester aux Troggs, et surtout pas toi, le titre de princes pop. La script du clip, médium encore balbutiant en ces sixties triomphantes, a de surcroit l’infime bonheur de tenir sur le médiator de Santa Rita.


Je ne perdrais pas mon temps, vraiment ?

Nous dépassons là le stade du (presque) fameux pour voguer vers les rivages dorés du Fameux renommé. Incontestable, imparable, intemporel.

 

Que sont-ils devenus ?

Des légendes. Leur chanson est inscrite dans notre patrimoine génétique. Tous, de Pop Iggy à Halliday Jony l’ont repris. N’oublions pas la version donnée par les 3 Lièvres Géantes, électroniquement dantesque.

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 13:04


En l’an de grâce 2008, (Presque) Fameux vous narrait l’aventure fabuleuse arrivée à une personne de sa connaissance. L’homme avait été aux prises avec un ficus kaléidoscopique. Aussi étrange que cela soit, la plante avait vu ses gènes partir en vrille sous l’effet d’une stupéfiante musique. L’homme s’était accommodé du végétal comme du disque perturbateur, tous continuant de vivre leur heureuse vie suburbaine. Et puis, ces choses arrivent, le gaillard est tombé amoureux. Et puis, vous savez comment est la love, il a du, une fois encore sous la pression d’une chérie, se débarrasser de quasiment tous ses disques (à l’exception des opus de François Claude, Naref Paul et Golden Boots) mais également de son ficus.

Voilà comment M. Courgette l’a récupéré. Depuis que le gouvernement oblige à rémunérer les stagiaires, leur valse a cessé et nous avons embauché. Dernier arrivé, M. Courgette se voit attribué toutes les basses tâches et la plupart des disques imbitables. Signal morning de Circulatory System a donc logiquement atterri dans ses enceintes. Le groupe, formé par un ex The Olivia Tremor Control, a mis quelque chose comme huit ans pour l’enregistrer. Si el pendu n’était pas tant occupé à la TV, il vous sortirait sans doute le dossier de presse à la virgule près et la liste des studios où ces titres ont été enregistrés, mais en son absence, débrouillez-vous. Retenez simplement que cette (presque) décade a été consacrée, si l’on s’en tient à la stricte audition de l’objet, à la folie. Pas facile de surprendre aujourd’hui. Circulatory System y parvient en brouillant totalement les pistes et en s’autorisant des choses que vous n’entendrez jamais chez The Ting Tings. Pour se faire, la formation use de deux armes efficaces : le psyché-rock et la téléportation. Semblant avoir gobé des tas d’acides et être tombé dans un tunnel les ayant reconduits en 1969, bien bien à l’ouest de Macao, Circulatory System joue avec les aiguilles du compteur en visite d’autres époques (1977, 1992, 2036) avant de revenir vers sa base sixties. Ok, c’est un peu perturbant, limite chaotique, mais au moins avec eux on voyage. Parfois, nos amis ont la main lourde sur les produits addictifs, aussi oublient-ils toute notion d’audition. Pas mal perturbés, ils zappent à qui mieux mieux et s’embrouillent un rien les crayons, pour un résultat aussi sismique qu’un collage vidéo exécuté par Ray Charles. Le parasitage est (presque) en sa maison sur Signal morning, avec des tas de bruits annexes ou périphériques - radio, jeux, automobiles, et un mixage de la voix tout à fait aléatoire. En somme, ce travail, génial ou inécoutable, au choix, ne peut laisser personne indiffèrent.

En ce qui concerne M. Courgette, c’est son nouveaux ficus qui n’est pas resté de marbre. L’écoute répétée de Signal morning lui a occasionné rien de moins qu’une poussée de... bananes. Courgette, bananes, système circulatoire ? Et si (presque) Fameux réalisait la (photo)synthèse de Bio Magazine et Science et Vie ?
 
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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 12:32


Chez (Presque) Fameux, nous assistons, impuissants, à l’actuelle inflation de disques flok acoustiques. Ce créneau, vendu sous le concept d’émotion brute (ahahah), s’incarne généralement autour d’un homme, si possible maigre et beau, ou une femme, si possible avec voix grave et corps bronzé, hurlant ses émotions en s’accompagnant d’une guitare sèche. Horreur. Chez (Presque) Fameux, on n’en a plus qu’assez. Comme pour les pellicules, on dit stop ! Cessez. Arrêtez, car tout a été dit, tout se ressemble, tout se copie. Mince, pourquoi supporter une fois encore un disque qui ne nous apprendra rien ? Vous rétorquerez, si du moins vous partagez cet avis, que tels opus apportent un calme souverain, une sensation de réconfort, la chaleur de ne pas se savoir seul. On vous rira au nez, si du moins on prend la peine.

A ce flok consensuel, (Presque) Fameux préfère ce disque de Califone. De la musique de cowboys, le genre de truc qui pousse nos comptables à sauter sur leurs Harley Davidson du dimanche pour rouler vers les étendues du grand Ouest, direction la Bretagne pouilleuse, kenavo les bouseux ! Un enregistrement où triomphe la rêche six cordes, la voix du chanteur, le violon et tout en tas d’instruments dont Anti-Cimex, gloire à eux, n’a jamais usé. Califone, dont la discographie impressionne, s’avère au demeurant un crew (crou) de garçons vachers jouissant d’un spectre inspirationnel sacrément large, pour des garçons vachers. De fait, la country et les ambiances western sont revus au prisme d’une bizarre transe (Giving away the bridge ouvre la danse avec ses 6’36), du gling gling flower power (Ape like) comme au plus beau moments hippies, ou de la valse irlandaise, le groupe faisant ronfler ses cordes tristes tels des Pogues du Kentucky (Evidence). C’est cependant en se frottant aux tendances rock underground, dans l’acceptation qu’on se faisait du terme le 6 juin 1995, que Califone prend à la gorge. Loin d’être percutant dans sa construction ou rapide dans son tempo, Funeral singers, sans nul doute le meilleur morceau du disque, évoque plus que sûrement un groupe auquel le timbre du chanteur renvoi, Jawbreaker. Une sacrée référence, enfin vue de nos bureaux. Bref, ce sacré grand écart permet à All my friends are funeral singers (ahaha !) de procurer une attention (presque) soutenue (presque) tout du long, l’ensemble renforcé de petits interludes et les trouvailles musicales.

Bien, le cas de ce disque acoustique étant réglé, le personnel de (Presque) Fameux peut se replonger dans l’étude attentive de la scène crust japonaise. Sayonara, gringo !



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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 13:23
http://popmusicology.files.wordpress.com/2009/07/heavy.jpg

Bonjour, je m’appelle M. Courgette. Nouvellement embauché chez (Presque) Fameux, mon travail inaugural consiste en la chronique du second opus de The Heavy.

Pour le réaliser, j’ai du prendre en compte les propres sentiments de deux de mes supérieurs. Pas de gaité de cœur.

Ndaref est le plus proche. Après avoir déblatéré sur ses ennuis de façade / ordinateurs / genou / vélo, il jette théâtralement le disque sur le bureau, lequel glisse vers la poubelle, où il a choit. Ndaref déclare qu’il y est à sa place, ce groupe l’ayant salement déçu. Il ne retrouve en effet que par intermittences le son merveilleux magnifique superbe mythique qui imprègne Great Vengeance & Furious Fire, leur premier disque. Certes, il apprécie le sample tiré de I put a spell on you et son recyclage malin sur Sixteen, le baroque western de Short change hero, ou encore le miel pure fleur de Stuck, qui revient sur les ambiances aériennes oniriques stratosphériques de leur premier album. Il peut écouter ce titre des heures durant. Mais là... Ndaref n’apprécie guère le tournant rock garage du groupe, pas vraiment une évolution pure, d’après lui une déplorable aggravation. La première chanson de l’album lui semble signée des Dirtbombs, c’est dire. Pas qu’il déteste ce groupe, mais il attend autre chose de The Heavy, fichtre. Et ce genre d’impression, en pointillés sur Great Vengeance & Furious Fire a tendance à se répéter au cours de The House That Dirt Built (un titre bien bien crust au demeurant). Le son lui parait trop lourd, les cuivres s’effaçant pour laisser place à une sorte de hard-rock vintage (il grimace). Il me parle de barbus et de lunetteux, puis avance que tout cela est lié à la disparition d’un membre. En se débarrassant de cette superbe fille, les anglais laissent parler leurs hormones mais s’amputent d’une bonne partie de leur charme. Mince, tout ça le dégoute...



el pendu chapote Ndaref (lequel supprime sciemment les majuscules du nom de notre rédacteur en chef). Je n’ai guère l’occasion de voir el pendu, qui passe son temps au téléphone et en entretiens, avant de disparaître vers la radio pour finir par discourir à la TV. D’après Ndaref, son jeu favori est d’apprendre par coeur les dossiers de presse, une sorte de maladie mentale nommée professionnalisme bélier, d’après lui. Quand j’arrive à le coincer et lui demande un conseil pour au moins angler mon papier sur The House That Dirt Built, et ainsi le fondre dans la ligne éditoriale, il me répond du tac au tac : ‘Mixé et produit par Jim Abiss (bien connu pour avoir travaillé avec Arctic Monkeys, Adele, Nasenbluten et Kasabian) et avec The Noisettes sur trois morceaux (The Heavy a tourné avec eux, ils sont tout de suite devenus amis), The House That Dirt Built représente un pas énorme par rapport à leur déjà fantastique premier album Great Vengeance & Furious Fire. Ce second album, contrairement au précédent et grâce à leur expérience du live, est un vrai album de groupe. Comme le rock 'n' roll des débuts, le blues et le rhythm & blues qui l'ont influencé, The House That Dirt Built est énorme, drôle, terrifiant et sûrement même beau. C'est, en fait, une maison dans laquelle vous reviendrez, encore et toujours’. Il me plante là.



Finalement, j’écris mon papier en insistant sur la puissance de Sixteen. Le groupe avait déjà placé quelques morceaux sur des pubs, il cartonne maintenant à la radio avec ce vrai gros hit, morceau rebondissant, imparable. Mixant les avis de Ndaref et d’el pendu, je précise en outre que le visuel est lamentable en comparaison de celui de Great Vengeance & Furious Fire, et que The Heavy procure une surprise identique à la publication du second LP de The Specials, rompant alors avec la scène ska de 1980. Je fais lire ça à Ndaref. Ouais, Sixteen... Tout le monde tombe dans le panneau, pas vrai ? Pourtant, le morceau tuant, c’est Stuck. Ah, bien vu le portrait d’el pendu. Bien saisi. T’as omis ses tendances cannibales, cependant. Eh, génial l’ouverture Specials ! Tu connais le second disque ? T’es un des rares... Ouais, (presque) bien, tout ça. Bienvenue au club, M. Courgette !
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