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Fameuse radio!


Au fait, retrouve (Presque) Fameux sur
et le (presque) Myspace

Qui es-tu, (Presque)?

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coooolagos

 


22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 13:39

  http://www.dirtywitch.net/images/shop/75_1.jpg

 

Ecoute!

Lors de la chronique du premier album des Cannibal Mosquitos, on avait bien souligné son optique rigoureusement passéiste, mais on avait omis de stabiloser leur penchant pour l’humour. On se rattrape aujourd’hui en pointant du clavier cette appétence au cocasse. Précisons qu’entre-temps, le trio a entrebâillé beaucoup plus grand la boîte à amusement. Elle s’est même ouverte si largement qu’on peut l’avancer sans trop se tromper : ce second disque n’en est pas un. Enfin, pas exactement. On y trouve bien 12 titres ultra rêches, dont l’inspiration outrepasse rarement les 70s, mais tout cela évoque d’avantage un montage sonore, mêlant samples à connotations sexuelles, justifiant dès lors parfaitement l’intitulé, à cette invariable, inexpugnable et intraitable trame surf – rock - garage. Résultat du télescopage : une création originale, Tarantinesque en diable, coincée entre cinéma populaire et salle de bal zombifiée, suintant le stupre et transpirant le roll. Comme pour renforcer cette ouverture vers le grand public, CM se fend de quelques reprises pas piquées des hannetons, à l’instar de Destiné ou El Bimbo. Quant à la pochette, parions qu'il s'agit là encore d'humour, enfin du moins est-ce à espérer.

Bref, prisant une certaine évidence toutefois emplie d’élégance, de recul et de riffs, Surfin Love Party s’écoute plaisamment et s’écoule fort vite. Conclusion: le moustique a sorti son gros dard et il vient vous en faire profiter.

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 12:07

 

Photobucket

 

Ecoute: http://soundcloud.com/deadramones

On est en droit de se demander si les Dead Ramones (quel nom!) mesurent bien tout le pouvoir qu'ils concentrent entre leurs mains. En y réfléchissant bien, cela n'est pas possible. Gageons que leur EP est d'ailleurs le produit d'un hasard complet, qui ne sera plus jamais amené à se reproduire. Comment parvenir ainsi à lier des groupes comme Sonic Youth, Pixies ou encore Dirt avec autant d'adresse? Impossible. Une erreur.

Et pourtant. 4 titres, dont une ouverture instrumentale, sorte de Pixies époque Bossa Nova passé à travers le grillage bruitiste et, contrairement à l'album des américains, excitant. Après Intro, c'est direct le hit, Eagle of the road. Joie, une chanteuse! Voix trainante, larsen, percussions martiales et ce refrain gratiné au riff doré. La chanson évolue majestueusement, entre parties soniques et complainte tragique. Beau! Sunshine apporte de la vitesse au EP, son rythme soutenu ouvrant sur l'apparition d'une seconde voix, masculine. DR connaît-il Dirt? Qu'il se plonge sur Never Mind Dirt Here's The Bollox, album live enregistré en 1982 par ces punks anglais. Même guitare ciselée, mêmes vocaux alternés, même jubilation musicale, même sidération. Le rapprochement avec Dirt devient manifeste sur Hourglass, où la guitare brame comme abandonné au fond d'un garage. C'est sale, poisseux, collant et le plus fort, c'est qu'on en veut encore.

Ce EP est la résultante d'une inadéquation. Ce trio ne peut exister. Mort aux Ramones!

 

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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 13:40

 

https://fbcdn-sphotos-e-a.akamaihd.net/hphotos-ak-ash3/c101.0.403.403/p403x403/541051_421614214597509_1224252817_n.jpg

On n'était pas retourné à Paloma depuis son inauguration, où on avait beaucoup apprécié l'atmosphère de la petite salle, laissée aux bruitistes. On y retourne pour retrouver les fleurons de cette scène hétéroclite, pour une performance unique. Le concept s'avère en effet aussi désarmant que sa dénomination. Intitulée “La colonie de vacances”, le principe consiste à faire jouer quatre groupes dans une même salle, le public étant placé entre les formations. Que pouvait donc donner pareil dispositif?

Une vraie et inoubliable folie. Les quatre combos (Pneu, Electric Electric, Marvin, Papier Tigre) ont livré une prestation remarquable où chacun s'est mis au service du collectif. Côté pratique, cela partait toujours d'un dynamique impulsée par un groupe, auquel les autres se rajoutaient. D'un coup d'œil ou d'un geste, les trois groupes jusqu'alors muets venaient renforcer la rythmique, apporter des sonorités annexes ou démultiplier les contrepoints. Le passage de relais s'effectuant d'un groupe à l'autre, les variations stylistiques prenaient alors d'autant plus d'intérêt qu'aboutissant au final dans une même thématique d'ensemble. Ultra cohérent, à la fois frontal et transe, ce set polyvalent reçut l'appréciation du public, nombreux, et vu le pourcentage de sourires, comblé. L'équilibre du son tient quant à lui du mystère. Non content de ne pas s'agonir dans la cacophonie, il procurait à l'auditoire de curieuses sensations physiques. Pris en sandwich entre deux rythmiques, le plexus vibrait en stéréo quand les oreilles devaient gérer quatre flux. Epatant, d'autant que l'inspiration musicale était au rendez-vous, les formations mentionnées n'ayant pas vainement héritées de leur renommée.

On est sorti de là ravi, ragaillardi et les tympans bienheureusement confus. C'est merveilleux. Ne les loupez plus.

 

 

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 19:42

Tout était placé sous le signe de la réussite: moins d'un quart d'heure pour trouver la salle (ça n'a l'air de rien mais avec King Zoïs en copilote, ça ressemble à un exploit), une ambiance électrique, un public vraiment stylé (concours de Creepers, fringues Rockab', coupes de cheveux bananes et franges pour les filles, des punks, des tatoués... et un cycliste) et cette salle magnifique qu'est le Secret Place, haut lieu du Rock n' Roll, plaque tournante de riffs saturés, salle qui à elle seule vaut le déplacement.

 

La première partie est assurée par The Last Gunshot, groupe de punk-rock de Rodez, qui tire son épingle (à nourrice) du jeu. Formation atypique puisqu'aux batteur et guitaristes traditionnels se greffe un contrebassiste étonnant de style et de classe (il a les Creepers assorties aux couleurs de son instrument... ça le fait!). Ça joue vite et fort, un rock puissant et énergique, avec des zestes de Dead Kennedy's, un soupçon de Clash, une larme de The Damned, le tout concocté à leur propre sauce. Apparemment très discret, The Last Gunshot ne s’étale pas sur la toile et c'est pas faute d'avoir cherché, on ne décèlera aucun son, aucun live, aucune actu sur les plates-formes vidéos ou musicales... Du coup, t'es content de les voir en live, ça dépote et met bien en condition pour ce qu'on est venu voir a la base : The Hellfreaks.

 

The Hellfreaks, c'est un groupe hongrois de Psychobilly Horror-Punk, fort de 2 albums (Hell sweet Hell en 2010 et Circus of Shame en 2012), et de nombreuses dates partout en Europe et aux States. D'ailleurs, il s'agit d'un groupe de scène, on ne peut pas se tromper: maquillés et sapés en conséquence, ils ont l'air de sortir du plus proche cimetière après avoir enterré le dernier Boogie Man restant. Mais si le batteur est excellent, le contrebassiste impressionnant et le guitariste virtuose, le clou du spectacle, c'est elle: Shakey Sue. La panoplie est parfaite: les bottines, les bas résilles, la robe ultra courte et moulante, la coupe rock'n'roll, des yeux qui feraient fondre le pire des chicanos, et un corps de rêve. Elle dégage ce qu'il y a de plus sexy dans le style, capte l'attention, brûle les yeux si tu croises son regard... Bref, je suis tombé amoureux.
Pendant les deux premiers morceaux pourtant, une légère appréhension s'installe: sa voix est faible et quasiment recouverte par la musique. Mais il ne lui faut pas plus pour se régler et envoyer ce qu'elle a de plus profond et de plus sauvage. Le concert est alors un spectacle, les titres des scénettes, le public participe... Nom de Zoïs, c’était époustouflant!
Le Psychobilly est un style bien a part, ça se voit au public. Mais ce soir, toutes les conditions sont réunies et nous sommes certains d’être à la bonne place au bon moment, là où le Rock'n'Roll donne toute son ampleur.


Le clip ci-joint vous donnera une idée du truc, mais s'ils passent près de chez vous, n’hésitez pas une seule seconde... vous tomberez sous le charme, je suis prêt a le parier.

King Zoïs
renvoyé spécial à Montpellier

 

 

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 12:52

 


L'adage stipule: les chroniqueurs musicaux sont des crétins, ils ne servent à rien, pas besoin d'eux quand des millions de disques gravitent gratuitement en ligne. Tout cela est vrai. Néanmoins, comment aurais-tu pu, pépé, te régaler de Pizza OD si on ne l'avait soumis à ta sagacité?

Cet EP, entendu ici ou (merci à eux), est à distinguer. Pizza OD rompt en effet avec tout ce qui définit la production actuelle. Pas de son énorme, pas de mix clinique, mais pas non plus de vénération rétro vintage à base de K7. POD enregistre certes dans une optique minimaliste, mais ses morceaux tournent sur le web. Et quels morceaux! 4 pour ce EP. Aucun à écarter. Malentendu est carrément entêtant. A mi chemin entre Starshooter et les Sheriffs pour les paroles, davantage braqué vers Wampas adolescent niveau musique, le titre est une magnifique passerelle vers les 3 autres.

Litres de fun, cuillères de cynisme, grammes de son confus et finition à la main sont donc les ingrédients de cette sacrée Pizza. L'OD, sûr, n'est pas loin.

  link

 

 

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 13:44

http://1.bp.blogspot.com/-ICqIFkfhI8U/UD6FmxBrLrI/AAAAAAAAFUs/ub4w2Ag0KDg/s1600/603421_10150997619462916_488878217_n.jpg

Tapez General Lee sur votre navigateur et cliquez sur Images. Vous allez immanquablement tomber sur la voiture du même nom, une Dodge Charger 1969, vedette de la série Dukes of Hazzard (Shérif, fais mois peur). Si la série foutait effectivement les jetons tant elle était molle du genou, le véhicule star envoyait du lourd.

 

 

 

C'est exactement la réflexion qui vient à l'esprit à l'écoute de Raiders of the Evil Eye. La formation nordiste à 3 guitares expédie un post hardcore metal aussi lourd qu'hurlé, pas franchement innovant mais carrément percutant. Litote, rétorquerez-vous, tant ce style en vogue mise justement sur sa force de frappe. Rare sont néanmoins les groupes capables de ne pas égarer l'auditeur en cours d'écoute. General Lee y parvient en misant certes sur l'alternance des mouvements et les effets de progression, mais aussi en intégrant force mélodies et mélancolie dans la partie. Il ne va dès lors pas sans évoquer Sofy Major, prestigieuse référence s'il en est. Bref, un 7 titres superbe, boosté par un son énorme et agrémenté d'un visuel fantastique.

 

Les Cousins Dukes et Daisy - Shérif, fait moi peur !

Reste enfin cette question: qu'aurait donné la série Dukes of Hazzard si elle avait été créée en France. Réponse: elle se serait nommée Les ducs de Camargue et Général Lee, une vaillante 404 de 1969, Général de Gaulle, avec drapeau français reproduit sur le toit. Seigneur, ça laisse rêveur...

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 13:28

Gianni est un sacré coquinou: quand il va voir un show, il sort toujours son hibou. Gratiné!

 

 

Ce samedi soir d'hiver froid, on aura eu de quoi se réchauffer, à la Gare, autour du brasero de Coustelet, avec les Pas Musiciens, si drôlement nommés, et le Margareth Mixer Crew. Une troupe de dizaines de personnes aux âges, sexes, vêtures différentes, banales, improbables, hétéroclites, et toutes chapeautées d'ours, d'astres, d'objets, parcourent avant concert naturellement le lieu.

 

Puis, Les Pas Musiciens:  un orchestre jouant une sorte de folklore imaginaire, de jazz cassé, de rythmiques fanfaronnantes, de bruits, de cris de gongs et de feulements de flûtiaux fêles,...aussi une clarinette basse électrique aux mains d'un vieillard échappé d'un cliché de Doisneau.

En plus de produire leur Pas Musique, les Pas Musiciens génèrent une palanquée de chefs dirigeant l'orchestre à tour de rôle et de bras, modulant la production sonore et le nombre des Pas Musiciens en direct, au moyen de gens sortant du peuple vague de l'auditoire, tout à coup apparaissant dans la lumière des luminaires de cette bizarre Gare à Coustelet. On a vu comme ça s'improviser un slammeur, une chanteuse, une conteuse, bringuebaler leurs voix sur des rythmiques chaloupées aux sons des xylophones, synthés cabossés, tuba, accordéon clownesque et batterie énergumène. Et moi aussi, jouant de la baudruche rouge à 4 sons, augmentant l'orchestre de mon ballon de foire instantanément enrichi de nouveaux airs soufflés par mes coreligionnaires du pas public sur-ballonné. Comment? Sous la baguette du chef et dans les mailles des habits des pas musiciens, introduire des couinements de ballons dilatés, étranglés aux doigts, ou frottés de la paume mouillée, pincés, tirés, éclatés par d'encore moins musiciens: nous autres du publico.

http://lorchestredespasmusiciens.org/2011/wp-content/uploads/2011/04/au-milieu-des-micros5.jpg

Puis, il y eut la disparition des Pas Musiciens qui se fondirent dans nous, et l'on se transforma alors en night-clubbers dégingandés, inventeurs du biglemoi, du hip patacl'hop, de la valse immatérielle et du jerk tentaculaire. Mais nul ne sut si ce furent les danseurs qui matérialisèrent Le Margareth Mixer Crew, duo fraternel et sororal, ou si, plus logiquement, par le pouvoir de leur son top zarbi, ce fut Le Margareth Mixer Crew qui transforma la Gare en un dance floor peuplé de zazous androïdes et donzelles électroniquement azimutées. Enfin, et plus précisément, tel qu'il apparut, le MMG est un couple, un frère, une soeur, derrière l'écran de leur mixer, et sous leurs coiffes loufoques multipliées: chapeau d'alpiniste, cornette de sœur Sourire, capeline diaphane, casque d'aviateur, de scaphandrier, bonnet de bain de ballerine nautique hollywoodienne, tête de Toby-chien, évoluant comme leurs sons. Qui drive le mix porte le chapeau. Frais, inventif, gorgé de pep's faubourien, de groove balkanique, de trucs orientaux péroxydés, de valses autrichienne félines, d'entrechats de poisson pilote goût rock, de dub nouvelle vague, de quadrilles punks, de riffs de metal rital, et même, même, olive fluo surnageant dans l'cocktail: une version 60's japonisante de Poupée de Cire Poupée de Son. Brèfle, le mix du Margareth Crew est tel que les couples se déjantent, les seulâbres sur-virevoltent et se kazatchoquent les groupes. A la fin, une paire du beau sexe est récompensée: le hibou d'or, trophée des plus dingues, lui est décerné. C'est chouette. Quand on s'rentre. En tête de fil, sur le capot de leur Kangoo, on l'voit scintiller.

 

 

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 18:07

Finalement, qui aurait dit que ce minable article sur les 10 meilleurs albums heavy de tous les temps allait à ce point me titiller? Car, après m'avoir poussé à décrire les 7 plus mauvais m'étant passés entre les mains au cours de ma carrière de hard rocker, me voilà obligé de parler des meilleurs. Ceux qui ont résisté aux multiples tris, que je n'ai pas revendus et qu'il m'est bien difficile de déloger du lecteur, où ils peuvent tourner en boucle des semaines entières.

 

 

AC/DC – Highway to hell (1979)

14 ans, ma tout première fois. Il paraît que la prime expérience sexuelle détermine la suite de sa vie amoureuse. Mon vrai dépucelage musical a été doux et râpeux, envoûtant et lubrique, intense et puissant. Love hungry man et Girls got rythm, comment aurait-il pu en être autrement? Certains déplorent le côte surproduit de cet opus, au son trop américanisé. J'aime ses atours lascifs et généreux. J'aime tout AC/DC... jusqu'à Brian Johnson. Pour ne pas repiquer le premier papier, rappelons que j'aime aussi les premiers Motorhead, Trust, Maiden et un paquet d'autres trucs heavy classiques que je n'ai jamais possédé en vinyle. Ah, j'apprécie aussi un Raven All for one (1983), mais pas la place d'en parler.

 

Rose Tattoo – Rose Tattoo (1980)

Il se disait qu'en Australie, un autre groupe faisait secouer les crinières. J'ai déniché cette K7 de Rose Tatouée sur le marché. Un truc d'occasion, déjà usé mais inusable. Produit par la fine équipe qui se chargeait des AC/DC, ce premier album est une sorte de phénoménal concentré rock'n'roll. Une musique frustre, brute et rude, récurée jusqu'à la trame puis passée au papier de verre garage. Cet objet venu d'ailleurs m'a fait rêver de chauve à la voix barbelée et de combats de guitares tout sauf aériennes. Version punk de la pompe AC/DC, Rose Tattoo alliait sans fioritures le gras et le sec, le sucré et le saumâtre. Bernie Bonvoisin a magnifiquement illustré The butcher and Fast Eddy, un des 10 titres de cette bible, dans l'intolérablement séminal Les démons de Jésus, son premier et meilleur film. Plus prosaïquement, je propageais la bonne parole des kangourous en arborant un t-shirt à leur nom (comme je l'ai fait pour AC/DC, Motorhead, Maiden, Venom...). Grosse impression (dommage que ce transfert blanc ait été imprimé… sur fond blanc).

 

Ted Nugent – Intensities in 10 Cities (1981)

Je déteste les soli et je fuis toutes poses clichées et pourtant j'aime ce disque de Ted Nugent. Sacré contorsion mentale, hu? Derrière tout cela, une histoire. Un soir, mes parents vont manger chez des amis et nous mènent, mon frère et moi. Le gaillard, tapissier, a lui-même des fistons. Plus âgés, ils jouent dans un groupe de hard. Ils sont là. Bien sûr, je bave devant ces héros qui manipulent guitare et basse. Eux se foutent de ma gueule, surtout quand j'avance le nom d'AC/DC. Dans leur chambre, les chevelus me font écouter des tas de groupes, à les entendre tous meilleurs que les australiens. Foutus glands. Toujours est-il que quelques jours plus tard, j'achète Intensities in 10 Cities, le seul disque disponible de Ted Nugent au Géant Casino local. 42 francs (l'étiquette est toujours sur la pochette). Ce live me fait un effet mitigé, en raison de son attitude rock bas de front, ses soli en cascades et sa sonorité. Mais il a un truc. Il recèle une véritable emphase jubilatoire qui me fait outrepasser ses limitations. Puis il a un atout magique, une chanson fabuleuse: My Love Is Like A Tire Iron. Le genre de titre à coller la chair de poule et accélérer les battements du cœur. Et ce visuel! Bref, j'ai tellement écouté ce vinyle que je n'aurais pas dû aimer qu'il craque comme pas croyable. Mais je m'en tamponne. Vais pas lâcher une œuvre que j'ai payée 42 francs.

 

Exodus – Bonded by blood (1985)

Carrefour, 1985. C'est au sein de cette grande surface, où mes parents m'avaient trainée, que j'ai découvert ce vinyle. Je dévorais Enfer, le magasine metal, et les journalistes les annonçaient plus gros que Metallica. J'étais candide, l'époque était autre, je n'entravais rien aux grosses ficelles. N'empêche, c'était vrai, un peu comme cela s'est plus tard confirmé avec Korn et Deftones. Metallica était à l'époque incontournable: ils étaient jeunes, ils jouaient un thrash brutal et une lueur de folie embrasait leurs pupilles. Hormis la jeunesse, Exodus faisait pourtant mieux sur tous les plans. Ils avaient l'air encore plus déglingués et leur thrash est autrement créatif. L'écoute de Kill'em All, premier et fier opus de Metallica, laisse entendre un groupe sauvage jouant des chansons carrées. BBB est davantage empli d'audace, son champ d'expression est plus vaste, ses poussées dans les extrêmes moins nuancées. A la fois inventif et follement belliqueux, il passe en revue un large panel de sentiments, si bien qu'il ne peut lasser. Bonus: une production parfaite, des chœurs travaillés et surtout la voix de Paul Baloff, sorte de Di'Anno de Maiden. Je me revois encore dans la Datsun Cherry grise, revenant vers la maison en contemplant ce visuel ignoble. Joie intense.

 

Sepultura – Chaos AD (1993)

Dieu que je me sentais mal en cette époque! Je travaillais à Marseille, logeais dans une tour et me sentais dans la peau d'un loser intégral. Je vivais de façon fragmentée. Musicalement, cela se ressentait. Je carburais au hardcore, que ce soit du speedcore ou la première vague à guitares brutales (Black Flag!). Un jour, Chaos AD est proposé en écoute à Virgin. J'ai écouté. J'ai été transporté. J'ai acheté la K7. Autant la musique performée par les brésiliens m'indifférait gentiment auparavant, autant j'ai compris que, comme dans Trainspotting, l'époque avait changé. Ce disque est celui qui m'a permis de renouer avec le metal. Un metal qui flirtait avec le hardcore et rendait sexy le death, qui était méthodique, gras et cruel, qui repoussait les limites de l'audace. Je me suis toujours fichu de la technique ou de la dextérité. A mon sens, le monde est pop: tout doit être évident. Chaos AD enquille les tubes comme un thrasheur les cannettes. Tout ça assomme, mais c'est ça qui est bon. Et on y revient toujours, en fin de compte.

 

Brutal Truth – Need to control (1994)

Découvert ce groupe grâce à Earplugged, compilation inaugurale du label Earache. Du monstrueux au programme de ce volume 1. Napalm Death, qui augurait là sa période metal pachydermique. Entombed, au sommet de son art. Bolt Thrower, qui voyait s'éloigner son heure de gloire. Et Brutal Truth. Dans la musique extrême, on peut toujours aller plus loin dans la violence, la vitesse, la noirceur. Need to control est une sorte de garde-fou: au-delà, rien n'est plus vraiment écoutable. Le groupe arrive à lier ici brutalité exacerbée à compréhension. Il joue intensément de véritables chansons. Production dantesque. Basse ronde et claquante. Voix death et hurlements. Reprise de The Germs en prime. Le plus: les plages sonores pré post catastrophe, comme des moments de trêve dans un monde en guerre. Et ce visuel qui me fait toujours m'interroger sur sa signification. Venu du grind, Brutal Truth est ensuite parti dans un plan plus mental lourd, type Black Flag période Rollins. Ils ne pouvaient de toute manière faire mieux. Dans le genre excessif, Panzer division Marduk, des bruitistes Mardul, envoie aussi le bois sacrément loin. Une autre pépite, une autre limite.

 

Slayer - Undisputed Attitude (1996)

Slayer, ça a toujours été pour moi un faiseur de hits. Les morceaux que le pré punk de 15 ans écoutait à la radio semblaient effectivement de véritables tubes de l'au-delà. Black magic, Hell awaits, Piece by piece, Angel of death sont des créations tellement puissantes, intenses, suffocantes, et donc jubilatoires en soi, que je n'ai guère eu envie de les posséder délayées sur album. Slayer poussait les curseurs de la haine très haut. Et ce look, cette attitude, ces clous! Puis, longtemps après, Undisputed Attitude. Jamais je n'aurais imaginé ça de ce groupe typé thrash sataniste. Un disque uniquement constitué de reprises hardcore + un inédit. Une sélection pointue entre valeurs sûres (Minor Threat) et challengers (Verbal Abuse). La touche metal qui magnifie et unit l'ensemble. Et surtout la violence incoercible de l'affaire. Undisputed Attitude: must éternel. L'archétype même du disque de covers réussi. Et quelle pochette!

 

Slipknot - Slipknot (1999)

Polémique à la Venom: Slipknot, des escrocs ou des génies? Des clowns, en tout cas, confère leurs masques. Etant donné qu'on les voyait trop fin 90's, j'ai eu la même réaction qu'un peu plus tôt avec Rage Against The Machine: j'ai détesté d'emblée. Puis, j'ai écouté un morceau, (SIC). J'ai vite acquis le CD. Etrange comme cette production aussi extrême a pu séduire autant de monde. Tout est colossal là-dedans, depuis la production jusqu'aux vocalises (surtout). Lorsque la brutalité n'est pas l'ingrédient principal des morceaux, le négativisme et l'agonie reprennent la main, si bien que l'opus oscille entre rage, revanche et tendances suicidaires. Une incongruité commerciale qui, dans la musique, l'écriture et même les ambiances, défie le temps. Plus curieusement encore, ma fille adorait Wait and bleed dans sa prime enfance. Elle est passée à autre chose depuis. Pas moi.

 

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 10:45

Vice V3rs4’s avatar

 

King Zoïs, y a pas à dire, il envoie le bois et il a le sens de la famille. Ecoute ça:

 

On y est, c'est la finale du tremplin The Musical Confront, intelligemment nommée "La Finale Gangsta"! Première crise de rire. Ce sera pas la dernière, vu la tronche des caille-ras qui se promènent dans la salle de l'Australian Café, à Montpellier, où avait déjà eu lieu la demi finale que nos protagonistes arlésiens avaient remporté précédemment (cf mon dernier reportage dans ce blog dont même Marie-Cornaline n'a pu dénié son intérêt et son style d’écriture propre aux écrivains légendaires) Non, définitivement, les organisateurs de la soirée ont oublié depuis bien longtemps de descendre dans un quartier, voir même dans la rue. Le trailer de la soirée est à l'image du concept : translucide.

 

Qui dit finale dit concurrents. Respectivement, dans l'ordre de passage (dont le mode de sélection nous échappe encore, qu'à cela ne tienne, on s'en fout un peu...):

Elinass, chanteur solo accompagné de ses instrus mixés sur CD ou en acoustique, accompagné de sa guitare, nous enrobe de son chant pure r'n'b new school, côtoyant parfois l’aiguë de Céline Dion, le gras de Matt Pokora et l’indécence de Patrick Sébastien. Qu'il m'excuse par avance, on est allé boire des coups tant c’était pesant de mièvrerie, on ne peut pas mélanger ainsi le miel et la soupe. Néanmoins garçon fort sympathique et doté d'un sens de la courtoisie, nous apprécierons sa présence jusqu'à la fin du concert. La bière était fraîche et la salle fumeur remplie de jolies filles, si ça peut le consoler… (Je ne pense pas).

Le deuxième groupe, Loacs & Johntah, est déjà plus surprenant. Un Dj compositeur / programmateur distille un dub-step puissant et rond, transporté par la voix de cette si jolie jeune fille à la voix suave et par le rap incisif (mais en anglais! WTF!) du mignon plein d'allant qui essaie à grands coups de "je-veux-voir-les-bras-en-l'air" de chauffer la salle. Il faut dire que le public n'est pas très convaincant (c'est la faute aux gangstas, à vrai dire je crois qu'ils ne dansent jamais). Dj Ketshow du M2C et moi-même écoutons attentivement, persuadés d'avoir droit à une session dub-step, drum and bass de qualité. Et là, c'est le drame. Les compositions se transforment vite en joyeuse dance des années 90, musique improbable que je croyais définitivement bannie des esgourdes de notre jeunesse française, pourtant amatrice de musique électronique autrement plus poussée. Ça existe encore ça, comme musique, c'est pas interdit? La question se pose.
Une coupure de courant et l'alarme incendie braillant comme un signal, on espère avidement le changement de plateau et la possibilité d'avoir enfin du vrai hip-hop à se mettre dans le tympan. Ce serait compter sans notre G.O qui décide que non, eux ont le droit à une heure et demi de set, que c'est bien ce qu'ils font, et que zou, encore trois morceaux. Pas de problème, je suis cool, je retourne à la salle fumeur m'en griller une parmi les jeunes gazelles qui ont cependant moins de conversations que leur décolleté...


On vient nous chercher, c'est à vous les gars, ouais ben attend deux secondes je finis ma clope. On entre enfin dans le vif du sujet avec en entrée, le jeune groupe montpelliérain Vice Versa (écrivez le Vice V3rs4) avec le talentueux et fougueux Dj Pecker (apparemment fraîchement arrivé dans la team) et les deux Mcs Psh et Dwin. La recette fait mouche tout de suite. Le rap est puissant, les textes sont justes et percutants, le ton est enjoué... Le ping pong entre les deux rappeurs fonctionnent à merveille, l'un en français, l'autre en anglais. Les titres s’enchaînent, le public est conquis, les bras se lèvent et l'ambiance s’électrise doucement. Digne prestation de 45 minutes environ, sans fioriture ni faux cols. Le Mer2Crew supporte en poussant des Big Up, Pôpôpô et toutes autres interjections utilisées dans les soirées ragga-hiphop et les rejoignent sur scène le temps de quelques featurings. On sent que les deux groupes se connaissent bien et aiment officier ensemble, la sauce prend immédiatement et le public est content, s'exprime et danse.

 

Vice V3rs4 disparaît alors, laissant nos Sombres héros à leur devoir. Si les 2 Dj Salas et Ketshow rivalisent de prouesses, ils connaissent cependant certains déboires techniques. Malgré la forte présence des 2 Mcs Tekilla et Lost, les enchaînements sont longs. L'absence de l’acolyte Tosal Fyah se fait aussi ressentir. Et puis, la clôture d'une soirée tremplin un dimanche soir à minuit passé, on a connu meilleures conditions. Mais nos fiers garçons donnent de la voix et du bon hip-hop parce qu'ils sont "là pour ça" et qu'ils comptent bien ne pas lâcher l'affaire. A leur tour, les bougres du Vice Versa soutiennent le Crew et l'ambiance est toujours à la fête pour ceux qui restent jusqu'au bout et au tant attendu vote final.

 

Ce sera sans surprise le Vice V3rs4 qui remporte le tremplin (dont on ne sait encore réellement les aboutissants, mais un zoli p'tit chèque serait à la clef). Les rappeurs arlésiens sont déçus bien sur, mais contents pour leurs frères de son, jurant bien fort de faire mieux la prochaine fois. La prochaine fois, ce sera un vrai concert, pas un tremplin et comme le dit Tek "on sera plus a l'aise avec notre public, on a hâte de rebrûler la scène".

Et bien, on vous attend, les gars! En attendant, on repart les mains vides, mais le cœur léger d'avoir fait encore une fois hocher les têtes.

 

King Zoïs
envoyé spécial à Montpellier pour que les arlésiens se reposent un peu.

 

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 11:27

Il y a peu, un de mes contacts Facebook a partagé le lien suivant: The 10 Heavy Metal Albums You Must Hear Before You Die. Outre te rappeler ta condition périssable, ce style de listes à un intérêt proche du néant. Un fan de metal a sans doute déjà écouté ces disques (aucune prise de risque dans la sélection) et les autres n'y accordent aucune attention. Pas de doute, cette compilation se réserve à la chapelle des metalleux.

J'en ai fait partie. De fait, mon avis important aussi peu que celui des autres, j'ai décidé de réaliser ma propre liste: 7 heavy metal albums that I owned and sold because they were so rotten.

 

AC/DC - For Those About to Rock We Salute You (1981)

Un cliché, tellement toute la planète metal déteste cet album. J'avais à peine du poil au menton, j'avais reçu Highway to hell comme cadeau d'anniversaire et on m'offrait celui-ci pour Noël. C'était mou, sans entrain, atroce. Le chanteur était une horreur. Les compositions n'en étaient pas. Hormis la chanson titre, les australiens étaient en roue libre. Je l'ai revendu dès que j'ai pu. J'ai acquis Back in black (1980) pour me consoler. Juste moyen. Cet album est surestimé, je l'ai bazardé. J'ai tenté de suivre les aventures de ces stars internationales en me faisant graver sur K7 Flick of the switch. On était en 1983, j'ai compris que je devais passer à autre chose. J'ai acheté tous les vieux AC/DC en vinyle, je les ai encore, je les écoute toujours. L'ère Brian Johnson, c'est comme Black Flag avec Rollins: tout pourri.

 

Saxon - The Eagle Has Landed (1982)

Je sais pas ce qui a pu attirer l'adolescent que j'étais vers ce disque. Le seul souvenir de Saxon provient des années collèges. Un pote à moi adorait cette trippe de Crusader (en 84, soit après, mais on s'en fout), il a dû me convaincre. Le visuel ultra nazi a du jouer aussi. Hélas, la daube contenue sous la pochette ne tient pas la route. J'ai jamais pu encaisser ce live, véritable tarte à la crème heavy. Tout est faisandé, cuit et recuit, rabougri, depuis la voix de Biff (oui oui) aux soli en cascade. Pour les besoins d'un roman, je me suis replongé dans le truc, via Youtube. Rien n'a changé, la farce reste la même. L'aigle s'est envolé? Ouais, il a survolé la décharge avant de se faire électrocuter par une ligne haute tension.

 

Motorhead – Iron Fist (1982)

Dans le rock, le postulat est: tu touches pas à Motorhead. Lemmy est un dieu, il a 185 ans et boit comme un trou, respect. Super, sauf que Motorhead joue du rock gonflant. Enfin, depuis Iron Fist. Avant, rien à redire: Motorhead est incontournable. J'ai dû écouter un million de fois No sleep 'til, j'adore I'll be your sister et Metropolis et I won't pay your price et cinquante autres. Sur Iron Fist (beau visuel!), j'aime… Iron Fist. Les 11 titres suivant sont sans génie, à peine des éclaircies dans un brouillard de médiocrité. C'est de surcroît le dernier opus avec le trio mythique. Le reste est la chronique d'une décrépitude rock'n'roll. Another perfect day m'a fait longuement m'interroger sur la crédibilité des anglais, heureusement je l'avais pas acheté. D'ailleurs, j'ai plus rien acheté d'eux. Au fait, j'ai toujours le vinyle d'Iron Fist, je l'écoute jamais, bientôt à la vente!

 

Judas Priest – Screaming for Vengence (1982)

Judas Priest, c'était pour moi une image, pas un son. Je les trouvais géniaux, ces mecs recouverts de cuirs et de clous. Le chanteur était fascinant. Avec ces cheveux courts, il dénotait dans un milieu ultra normé (il a fait son coming out plus tard). Visuellement, énorme sensation. Puis un jour, j'ai écouté, toujours grâce au pote qui me gravait les K7. Et là, j'ai capté pour la première fois que l'apparence n'est qu'une déclaration d'intention, pas le fondement des choses. Ce n'est pas que Screaming soit mauvais, la chanson titre est même très bonne, mais avec un look pareil, j'attendais un tsunami de violence. J'avais une sorte de petite vague. La déferlante est arrivée plus tard, à l'écoute de Destruction, Slayer, Celtic Frost… Des types au look violent qui jouaient une musique brutale. Joie! Ah, au fait, je n'ai jamais possédé Screaming en vinyle, mais gageons qui si je l'avais eu, je l'aurais revendu.

 

Iron Maiden – Peace of mind (1983)

Au début, c'est génial: je suis fan de heavy et y a Iron Maiden. Les visuels déchirent et le son est puissant. Les deux premiers albums croisent le fer entre punk et metal, l'approche est brute, les compositions à tiroirs efficaces. Mais ça ne suffit pas à Harris, qui commet l'erreur de se débarrasser du chanteur d'origine, Di'Anno. Tant mieux pour le groupe, qui prend une autre stature. Son remplaçant, Bruce Dickinson, ne me déplait pas trop, mais ses hurlements haut-perchés souvent me gonflent. Le visuel de The number of the beast, troisième album, est fantastique, et j'aimais écoute ces chansons exagérément longues en m'habillant le matin, collé au radiateur. Mais Peace of Mind. Acheté, écouté, revendu. Me suis même pas forcé à tenter de l'aimer. A mon sens, y avait rien à sauver. Le visuel est catastrophique. Les compositions trop alambiquées. Tout était pourtant affiché: Eddy, la mascotte, est enchaîné. J'allais pas supporter ses jérémiades: en 1983, je commençais à tâter du hardcore. Jamais plus écouté cet album. Et, vu les souvenirs, c'est grand bienfait.

 

Trust – Idéal (1983)

A l'époque, Trust était un nom qui comptait dans le milieu heavy. Y a même eu une sorte de guerre opposant Trust à Téléphone à l'instar de celle opposant Beatles – Rolling Stones, Blur – Oasis, toutes ces idioties. Trust, gros kif. Le premier disque est une bombe (je l'écoute encore), le second (Répression avec le tubesque Antisocial) est ultra cohérent mais moins séduisant, le troisième Marche ou crève m'a toujours transporté. Idéal arrive là-dessus et tout tourne au vinaigre. L'agression est contenue, la rage retenue et l'emballage mièvre de la chose me font vite l'apporter auprès de mes rerevendeurs préférés. Aujourd'hui, ce disque à la pochette misérable ne m'évoque rien. Un puissant rien qui traduit tout.

 

Venom – At war with Satan (1984)

Venom, grosse polémique: des clowns ou des génies? Moi, je me promenais avec leur t-shirt et j'écoutais religieusement les deux premiers disques, les fondamentaux Welcome to hell (1981) et Black metal (1982). Avec Venom, c'était un pas vers l'extrême et le brutal. Ok, on parlait de sorcières à brûler, mais tout ce délire sataniste est cool car incompréhensible. Avec Venom, difficile de comprendre quoique ce soit. En ce temps, il fallait juste ressentir ce jet de haine. Arrive At war et sa pochette si étrange. L'ennui est que Venom entend donner une impulsion différente à sa carrière avec ce concept album beaucoup plus écrit que les autres. Bonne idée, sauf qu'avec une face A affichant une unique plage de près de 20 mn, suivie d'une face B porteuse de compositions tout sauf mémorables, le compte n'y est pas. Où est la fureur de Acid Queen, Black metal, Die hard? Bref, GBH était beaucoup plus tentant… avant qu'ils virent metal.

 

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