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Fameuse radio!


Au fait, retrouve (Presque) Fameux sur
et le (presque) Myspace

Qui es-tu, (Presque)?

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coooolagos

 


10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 14:43

http://www.objectifgard.com/wp-content/uploads/2012/05/DSC_0831-800x533.jpg

Tu ne pourras le louper. Le bâtiment est horrible. Horrible au goût de certains nîmois, lieu d'implantation de cette salle nouvelle, mais surtout terriblement design aux yeux de Ndaref. Celui-ci arrive sur zone en avance sur l'horaire indiqué. Promenons donc. Il constate que les VIP profitent d'une inauguration réservée pendant que la lie se presse contre les grilles du sanctuaire marron. Une étude attentive renseigne également que cet antre de la musique moderne est cerné de canaux d'évacuation d'eaux pluviales. A Nîmes, on prend la question pluie au sérieux. En retrait des chenaux empierrés déambule une foule fort hétéroclite, s'étant arrachée les presque 2000 places offertes pour ce mini festival gratuit. C'est donc une réduction de société qui défile devant le regard fiévreux de Ndaref. L'élégance côtoie le négligé et les robes à fleurs illuminent les noirs t-shirts Joy Division ou Wipers fraichement réimprimés. Dans la cohue, Ndaref manque de percuter le porteur d'un tricot de corps au message résumant l'humour local: Ici, on 30 dedans.

Lui rentre tout court dans l'enceinte. Il passe sans s'attarder devant l'immense scène installée en plein air où chante Juan Rozoff pour se précipiter vers le tourniquet menant à la structure elle-même. Entre les barrières placées en carré à l'entrée et ce corridor anguleux, la sécurité n'a rien à redouter des mouvements de foule. L'intérieur du bâtiment est peint en jaune vif. Une petite salle (le Club), une grande salle (judicieusement nommée La grande salle) et sans doute des tas d'autres endroits auquel nous n'avons pas accès. Les toilettes sont blanches et, comme il se doit, généreuses. Visiblement, Paloma escompte bien attirer un maximum de monde.

 

A ce moment, Ndaref se souvient qu'il est venu pour la musique. Il a réussi à zapper le funk de Rozoff, mais il ne peut échapper à Phyltre, qui se produit dans La grande salle. Phyltre  débute avec une magnifique intro électro planante angoissante qui laisse augurer le meilleur. C'est toutefois à une sorte d'Indochine 2.0 que les beaux gosses nous présentent. Se risquer à faire reprendre les gens en chœur est une mauvaise idée sur laquelle doit encore méditer le chanteur très sûr de lui. Celui-ci fait le spectacle, mais le compte n'y est pas. Ndaref lève les yeux vers le balcon, copieusement garni, puis sort. Détour par la salle fumeur, en fait un patio (que deviennent les fumeurs les jours de pluie?), puis entrée au Club. La fin de la prestation de PA le trouve énervé. Mince, ce groupe avait l'air excellent. Ah, c'est l'heure de Death In Vegas. La tête d'affiche joue à heure raisonnable, les gosses pourront se coucher tôt. D'emblée, les mauvais points s'accumulent. Le son est fort et trop aigu, rien à voir avec le calibrage parfait de l'intérieur. Ensuite, la formation présente un set qu'on imagine plus efficace dans un espace restreint. Les musiciens peinent à occuper l'espace, puis de toute manière ils s'en tapent. Ils jouent. On n'entend pas la basse et souvent le guitariste chevelu semble en pleine session d'air guitar. Les morceaux que Ndaref apprécie sont à ce point transformés qu'il ne les reconnaît pas. Tout cela gâche son plaisir. Il s'approche, constate que le leader amorce la pompe à applaudissements en s'applaudissant lui-même avant de piquer aussi sec sur les touches de son clavier. Ndaref se barre avant la fin. Il passe voir Roé, qui termine son set. Le dernier morceau voit défiler les invités. L'un des chanteurs, le meilleur, haut la main, est le sieur Zob, auteur d'Un homme moderne, chroniqué ici-même. Retour au club pour la prestation de Shub. Ndaref reste scotché devant l'intense prestation du trio. Rage, humour et précision donne un relief remarquable à leur musique viscéralement vivace. Pareillement subjuguée, l'assistance arrache trois rappels. Les oreilles fumantes, Ndaref sort assister à la dernière demi-heure de DJ Shadow. Avancer que le gaillard est un artiste des platines est encore au-deçà de la réalité. Il passe d'un registre à l'autre, tape sur des percus et s'amuse. Le son des basses fait vibrer nos pantalons et les cubes qui tournent dans les écrans flanquent le tournis. Ovations méritées. Après une dernière bière, la sécurité nous prie d'évacuer.

Au final, Paloma fait une superbe apparition dans le monde concurrentiel des salles de spectacles. La structure massive et gracile replace Nîmes sur la carte des concerts, ce qui est à double tranchant: ici, on 30 dedans.

http://www.paloma-nimes.fr/

 

 

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