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Fameuse radio!


Au fait, retrouve (Presque) Fameux sur
et le (presque) Myspace

Qui es-tu, (Presque)?

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coooolagos

 


9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 13:14

 

DIDOUDAM cover art

 

Jusqu'à ce qu'il arrive, tout allait bien. J'étais dans mon coin d'open space, scrutant discrètement les ventes de vélos en ligne. J'en cherchais un assez résistant pour supporter mes 108 kg de masse critique mais également assez léger pour me mener en haut des sommets. J'étais sidéré par les tarifs mais plus encore par l'orthographe bancale des vendeurs. Comment ces types osaient céder ces perfections carbone avec une écriture aussi lamentable? Que faisaient ces acquisitions hors de prix entre leurs sales pattes? Pourquoi le stagiaire me regarde-t-il avec cet air hagard?

- Oui?

Le garçon, répondant au nom de Jean Pologne, m'a été présenté lors de son introduction au bagne (Presque) Fameux. Je ne lui ai jamais parlé et ne sait même pas qui l'exploite.

- Le rédacteur en chef voudrait savoir si vous avez envoyé la chronique de Sons of Buddha...

Mon rédacteur en chef, que tous ici, moi surtout, surnomme el pendu, m'a transmis un fichier au cours du mois d'août. Je l'ai ouvert à mon retour, avant-hier. Je m'étais juré d'écrire rapidement le papier, mais depuis deux jours je scrute insatiablement le net. Je souhaite hâtivement perdre les 3-4 kilos que j'ai en trop et, Tour de France aidant, ai opté pour le vélo.

- Il l'a pas reçu?

- Il l'attend. Il lui faut maintenant.

J'abandonne définitivement ma quête de deux-roues et me consacre à l'ectoplasme. Je clique au passage sur http://sonsofbuddha.bandcamp.com/ et, me relâchant sur mon fauteuil, croise mes jambes sur le bureau.

- Bon, si ce tocard a la boîte vide, prend un papier et note, gamin.

Le stagiaire me regarde, éberlué. Avisant que je ne plaisante pas, le factotum se plie à mes ordres. Je commence.

- On avait laissé les Sons of Buddha sur un split sidérant, on les retrouve avec un troisième album entêtant. Comment font-ils pour signer de si belles chansons, nul ne le sait. Toujours est-il que le terme punk rock est bien trop limitatif pour décrire la musique du trio. Si l'envie nous prenait de qualifier précisément leur son, nous pourrions recruter quelques fieffés exégètes avec lesquels nous parlementerions et polémiquerons des journées durant. Le temps nous manquant, à peine allons-nous souligner que ces gens ont ouvert la boîte à pandore mélodique et ont tout raflé. Le split avec The Apers nous ayant préparé à l'audition de bijoux rimés, l'album dévoile de fait quelques joyaux étincelants et précieusement travaillés, All my friends are losing their hair en témoigne. S'il est difficile, ardu, impossible, de s'extirper pareil hit de la tête (quel riff, quelle ligne!), SOB a su se faire plus léger en introduisant davantage de spontanéité dans son disque. De là des titres moins marquants émotionnellement mais plus balancés. Efficaces, même si ne ce sont pas ceux-là que l'on retiendra en priorité. Peu de choses à jeter tout de même au final, tant la quête de l'harmonie ultime guide les pas de nos trois hérauts. On n'en écartera au final aucun, même si l'ouverture surprend plus qu'elle (d)étonne. Quant à la pochette, dommage pour leurs finances qu'elle ne soit sponsorisée par Durex.

Satisfait après ce premier jet délicieusement troussé, je lance un coup d'œil pas peu fier au stagiaire.

- Toujours terminer sur une note d'humour, fils! Bon, pas mal, hein?

Il observe la feuille, stylo en bouche.

- Y avait quoi après entêtant?

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