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Fameuse radio!


Au fait, retrouve (Presque) Fameux sur
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Qui es-tu, (Presque)?

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coooolagos

 


23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 10:49
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C'est la crise, les gens ont besoin de se divertir. De fait, quand certains vont applaudir un grand noir qui pousse le fauteuil d'un paraplégique, d'autres préfèrent directement se pisser dessus. Chacun ses déviances, n'est-il point? Néanmoins, nombreux seront les premiers, ces prosélytes de la pensée positive, à tenter de faire la morale aux seconds. Va voir Intouchables, tu vas rire et ça fait du bien de s'imprégner de bons sentiments, on ressort de là ragaillardi. Bien sûr. Bien sûr qu'on irait si on avait quelque chose à foutre des bons sentiments et qu'on attendait ce messie filmé pour être ragaillardi. Allez, retourne là-bas, dans ta salle pleine, et laisse-nous avec Echange standard, manant.

Après, OK, je sais ce que vous allez dire lorsque vous l'aurez vu. Ce film-là, jugerez-vous avec le portrait de Cluzet sur le sac façon Che, n'est drôle qu'à moitié (et encore, si vous le trouvez drôle à moitié, respect!). Et pour une fois, vous aurez raison. N'empêche, cette moitié-là vaut carrément des filmographies, pas vrai Klapisch?

Allez, collons-nous à la critique. En somme, si tu aimes les flims (on parle de flim à ce niveau d'humour) où on débite des insultes au kilomètre, on parle de l'homme à trois couilles, de la femme truie, de pouce dans le trou de cul, de taches de rousseurs sous les burnes et de gentil gonzo, bienvenu dans cet éden cinématographique. C'est cocasse, bienvenu et plus lourd qu'un titre de Bolt Thrower. Tu y entendras une morale édifiante ("Baise-la pour moi s'il te plait", "La violence, c'est cool. La violence résout tout") en te gorgeant de situations d'ores et déjà plus mémorables que le best-of de Scènes de ménages (madame au cabinet, l'air du dîner...).

Le truc est qu'Echange standard (The Change-Up en VO) est un film américain. Il ne peut s'empêcher malgré lui de se recentrer, après l'exposition et la folie qui s'ensuit, sur les valeurs familiales, les vertus de l'amour, le bonheur d'être en couple ou l'aventure en entreprise. Le subterfuge est que, même si le rythme de la seconde heure n'a rien à voir avec celui de la première, le flim lui-même ne retombe pas comme un soufflet. Il est moins drôle, mais se tient. Cela tient moins au recadrage obligé de l'affaire qu'au talent des acteurs. Entre le gentil couple (Jason Bateman - toujours aussi parfait - et Leslie Mann, trop bien gaulée pour ses trois gosses), le playboy qui les tombe toutes (Ryan Reynolds, qui possède il est vrai tous les arguments pour se faire) et la beauté fatale (Olivia Wilde, genre de beauté slave qui doit recevoir 350 demandes de mariage par jour, 1000 fois plus de propositions lubriques et qu'il me semble avoir déjà aperçu dans un reportage diffusé sur Porn Hub), le casting concilie tendance et talent pour un résultat clinique et dingo.

A l'arrivée, ce mélange donne du Super Grave mâtiné de romantisme estampillé Angelina Jolie 1998. Ouais, y a mieux. Il s'agit néanmoins d'une prouesse, d'autant plus respectable qu'elle est réalisée par le gonze ayant commis Serial Noceur et s'appuie sur un scénario dont l'originalité n'est pas la qualité première (vu qu'il est dû aux sagouins ayant rédigé Very Bad Trip(pes)). Deux amis (un marié, un tringleur) constatent, un rien bourrés, qu'il leur serait fort agréable de se retrouver dans la peau de l'autre. Fallait pas dire ça en pissant dans une fontaine magique car leur vœu est exaucé. Ni une ni deux, leur âme change d'enveloppe. De là, des situations ouvrant au rire. Et si l'histoire comporte son lot d'incohérences (dont de biens énormes, mais passé un seuil, on ne craint plus rien), la fiction reste bien campée durant les quelques 120 mn qu'elle dure.


Bien sûr, certains diront que c'est trop et d'autres pas assez. Il n'empêche que ce flim flirte avec les sommets, bien au-dessus des meilleurs moments de Service après-vente. Reste que la vulgarité ayant, en cette année de grâce 2011, été particulièrement à la mode, il va falloir faire plus fort encore en 2012. Bon courage !

A lire chez ces esclavagistes de Musik Industry!

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