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Fameuse radio!


Au fait, retrouve (Presque) Fameux sur
et le (presque) Myspace

Qui es-tu, (Presque)?

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coooolagos

 


18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 12:40

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- Ndaref!

J'aime pas trop quand el pendu m'interpelle, comme ça, à travers l'open space. Généralement, ça présage rien de bon. Peut-être devrais-je me déplacer en rampant, je me demande en le rejoignant.

- T'aimes bien les groupes extrêmes? Prend ça, dit-il de sa voix aigrelette.

La pochette n'est pas celle d'un groupe extrême. Heureusement, le livret intérieur révèle un quintet prometteur. Sales tronches, bonnet, barbes, t-shirt intrigant, couleur noire. Hum, sans doute un croisement entre pulsion hardcore et assise metal, le truc lourd et qui fait mal, cent fois entendu certes, mais qui se chronique les doigts dans le nez, d'ailleurs pas besoin de l'écouter. Je dis OK à el pendu et dégage.

 

Le lendemain, je suis chez moi. Quand j'ai commencé à toucher un vrai salaire, j'ai signé un crédit (d'une durée de 150 années) pour acheter moi aussi un bien immobilier. Je l'ai pris particulièrement abimé, le moins cher que j'ai trouvé, me disant qu'un jour ou l'autre, je le retaperais pour mes vieux jours. Ces vieux jours arrivant, je retape. Lassé de la radio, j'écoute donc des disques. Je glisse Oh woe! dans le lecteur, afin de confirmer son haut pouvoir destructeur. Tendent-ils davantage vers Earth Crisis, Slayer ou Mastodon?

Je suis carrément atterré par ce que j'entends. Ces mecs sont rien d'autres que des cowboys tristes qui joue du banjo, du violon, des cuivres sur des structures antiques. Je laisse le disque s'écouler puis l'enlève.

 

Le lendemain matin, avant d'aller Presquefameuser, je remets Oh woe! dans le lecteur. Ma chronique est entièrement à reconstruire et, la groupe ayant publié un seul disque, passablement ignoré, en 2009, je n'ai aucune bille. Je découvre en décortiquant le livret que ces mecs sont suédois. A-t-on un stagiaire suédois en ce moment? Je crois pas, et Jean Berlin, l'allemand, a fêté son pot de départ il y a peu. Mince. Vais devoir bosser, à l'ancienne qui plus est.

Alors, j'écoute le disque. Je l'écoute le matin, je l'écoute le soir. Je trouve ça sans saveurs, jusqu'à ce que Fire fasse résonner quelque chose en moi. Une chanson lente, très triste, avec une vraie mélodie brise cœur. Etrangement, elle ne me provoque plus aucun mouvement de répulsion, je l'accepte, je trouve cela si beau que je la mets en mode repeat. C'est ainsi que je redécouvre ce disque de faux hardcoreux. Je ne sais pas pourquoi ces gens sont si tristes et comment se fait-il que cette instrumentation très yankee poussière soit parvenue jusqu'à Malmö, toujours est-il que cela fonctionne. Etrangement, dès qu'ils accélèrent un peu, comme sur All must die, GK fait songer au Pogues, davantage dans l'énergie frénétique non contrôlée éclate de bar aime la bière que dans le son lui-même. Sinon, ils signent quelques chansons bien emphatiques et lourdes de sens tel qu'aurait pu produire le croisement entre Tom Waits et Bodies Of Water (Law of probable outcome), gonflant parfois un côté de cette entité, parfois l'autre. L'ensemble fait très fanfare désabusée, genre écoutez la complainte des gens qui pleurent en regardant les couchers de soleil nordique. Un truc couillon, qui pourrait s'avérer cliché, mais qui au fil des écoutes devient assez addictif.

 

Alors, je bosse dans ma maison avec Oh woe! en fond sonore, tapant, clouant, fixant et peignant avec des chansons d'une tristesse absolue, style A change. Quant à el pendu, il m'a depuis refourgué quelques opus de crust, histoire de se rattraper.

 

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