Tout a commencé un jour où Ndaref s'est perdu dans la jungle des blogs. Par sauts et renvois, il est arrivé là. Il a commencé à lire le compte rendu de cet album sans but particulier et il s'est fait happer. Avant de télécharger, il est allé sur la page Myspace de On With Life, afin de vérifier si tout ce qu'avançait le chroniqueur se vérifiait à l'écoute. C'était là. Download!
N'y allons pas à la légère: Bird of prey est grand. Peut-être même énorme. Fait remarquable, il est composé de chansons. Des chansons reconnaissables, avec de vrais refrains. Ce n'est pas un détail sur une scène régit par un tel dogmatisme que les nouveautés y sont quasiment prohibées. OWL n'amène pas tant de nouveautés que cela. Disons plutôt qu'à l'image d'un Nirvana, qui musicalement n'innovait nullement, le groupe sait admirablement combiner les éléments. Lourdeur du métal sans le côté surproduit de cette musique, violence du hardcore dégagé d'un bon paquet de clichés, emprunt streetpunk débarrassés de cette frime endémique. Au final, 10 vraies compositions, et aucune erreur.
L'examen factuel prouve que Bird of prey tient du pur miracle. L'étude du sujet OWL prouve en effet que, fondamentalement, ce groupe n'aurait pas dû graver tel bonheur sonique. Déjà, ils sont autrichiens. Ça craint. Ensuite, ils sont jeunes, si jeunes que c'est à se demander si les clichés de leur blog Myspace ne montrent pas les cousins pré pubères. Leur logo sent le Oï! moisi à plein nez. Leur avatar est minable. Mais en dépit de ces données initiales, Bird of prey est grandiose, une sorte de télescopage entre Black Flag jeune, Suicidal Tendencies maigre, Agnostic Front chevelu et quelques Warzone, Discipline ou autre Biohazard détatoués. Un miracle. Un pur miracle.
