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Fameuse radio!


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coooolagos

 


4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 12:34

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Ce n'est pas parce que tout a déjà été fait qu'on ne va pas le faire encore. Juste pour s'amuser. Ce vague souvenir des carnets intimes de Kurt Cobain s'applique parfaitement au cas Vintage Trouble, dont le seul patronyme pourrait à lui seul servir de chronique.

 

Pour faire simple, le quatuor se place au carrefour de deux formations undergrounds et néanmoins majeures, elles-mêmes dignes exemples de l'update musical. Ils oscillent entre les deux selon les genres.

Ainsi, quand ils se la jouent lovers malheureux, moments fatidiques où le rythme bat sa lente pulsion d'amour tragique, ce sont aux anglais The Heavy qu'ils font immédiatement songer. The Heavy, qui a sorti un premier album monumental suivi d'un autre minimental, expédiait au temps de sa gloire pas si lointaine un solide soul rock garage intrépide et fou fou. Evidement, les noms d'Otis Redding ou James Brown ne sont jamais très loin lorsqu'on évoque ce registre. Noir lui-même, Ty Taylor, chanteur de VT, possède l'organe adéquat, chaud, sucré et sexy à souhait, qu'il dégaine à l'envi chaque fois qu'il s'agit de conter une histoire d'amour avortée. Des titres pleurnichards, mais cependant de bon goût (comme quoi U2, Scorpions et autre Eddy Mitchell n'étaient pas si loin du but), passent aussi facilement les filtres de nos censures qu'un courriel piégé en provenance d'Ukraine. Si vous aimez le registre 'on chante l'amour avec trippes, foie et rognons', vous adorerez The bomb shelter sessions (Les séances abri anti-bombes, ahah, c'est pas joli joli une fois traduit). OK, des fois on va trop loin, notamment lorsque ça voltige allégrement par-dessus les barrières de la mièvrerie (Not allright by me, mon dieu...), mais le plus souvent, ça se tient, et même bien (Nobody told me – mais bon, un homme averti en vaut deux...).

D'autres fois, pas si souvent au fond, Vintage Trouble se souvient que les guitares servent à autre chose que réaliser des accords tristes, alors, pris de dinguerie, il lâche les chevaux. Et là, ça part direct dans le ranch de The Dirtbombs. The Dirtbombs, voilà un groupe qui a de la tenue. Des disques impeccables, constitués d'une combinaison sublime de blitzkriegs mélodiques, enfièvrements soul, explosions garage, l'ensemble saupoudré de candeur paranormale et de psychédélisme franchement pas MGMT, et une attitude impeccable – l'œil froid, le sang bouillant. Bref, des modèles pour la jeunesse sonique. Vintage Trouble s'en inspire fatalement, sans toutefois marcher franchement dans ses pas (pas assez rock, trop romantique).

 

Bref, un disque à la croisée des chemins, mais préférant tout de même un plutôt que l'autre. Avouant autant ses influences que ces tuteurs gigantesques (surtout un), VT réussit son coup: proposer un disque intemporel qui sonne moderne, production quasi clinique oblige. Ou l'inverse. Mais peu importe. L'histoire est que live, le groupe, emmené par un chanteur possédé, doit tout fracasser. Du moins, est-ce à espérer...

 

 

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