La bio d'Atlas Losing Grip débute de la sorte: "Stephan et Gustav jouaient de la guitare ensemble dans le local de répétition au sous sol de notre MJC et se lamentaient de croiser de moins en moins de groupes de punk mélodique en Suède, où cette était totalement moribonde". Et alors? Quoi de plus logique que l'état de cette scène expirante? Après avoir triomphé durant les 90, ce courant s'est logiquement épuisé. Cela n'a pas empêché un quintet septentrional de tenter une réanimation, avec tous les risques que telle entreprise augure.
Le premier est l'inévitable comparaison avec tous les disques publiés dans ce vaste casier fourre-tout nommé punk rock mélodique, et notamment avec les Satanic Surfers, dont l'ex chanteur - batteur tient ici le micro. Ah, Rodrigo, qu'est-ce que tu étais beau et fougueux à l'époque des Surfeurs Sataniques! Et qu'est-ce que ton groupe était bon... par moments. ALG appelle les mêmes qualificatifs tenant à ce caractère alternatif, lesquels doivent au demeurant être sacrément emphasés.
OK, il y a de bonnes chansons sur State of unrest, genre Hook, line & sinker, mais il est un fait malheureusement probant: on oublie le CD qui tourne. Les titres défilent mais on y pense plus. Il ne dérange pas, mais ne séduit pas plus.
C'est le second risque de pareille aventure: l'impression de déjà entendu. Aucune surprise, tout est bien ordonné, il n'y a pas ce brin de folie qui éveille l'attention et fait tiquer. Le disque défile... Dommage, Rodrigo!
