Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Fameuse radio!


Au fait, retrouve (Presque) Fameux sur
et le (presque) Myspace

Qui es-tu, (Presque)?

f.png  

coooolagos

 


4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 13:31

http://webetmascara.ca/wp-content/uploads/2011/11/cowboys-fringants-que-du-vent-pochette-cd.jpg

Chez (Presque) Fameux, certains sont célèbres pour leurs lacunes. Cette méprisable renommée, qu'ils tentent vaillamment de masquer grâce à une attitude étudiée, ne trompe pas el pendu. Prenez ce bon vieil Ndaref, par exemple. Lorsque son rédacteur en chef, le pré introduit el pendu, lui demande ce qu'il pense du dernier disque des Cowboys Fringants, le rédacteur essaie de régler l'affaire en quelques phrases ouvertes, genre "ouais, bah, comme d'hab quoi, toujours pareil..." le tout assorti d'un sourire entendu. Ce genre de comportement hautement désinvolte serait en temps normal passé comme une lettre à La Poste si le fameux el pendu n'avait décidé, irrité par une nuit blanche, conséquence de son récent et lamentable divorce, de pousser les choses plus avant.

- C'est à dire?

A ce moment précis, Ndaref, fier de porter cette cartouchière lui rappelant ses 15 ans et qui lui confère cette allure qu'il juge, pourtant si faussement, du plus grand chic, sait qu'il est refait.

- C'est à dire qu'un groupe de quasi 15 ans d'âge et qui a 7 albums au compteur risque pas de changer de formule, surtout quand elle fonctionne. En plus, je te rappelle que ce sont des québécois, soit pas des foudres de guerre! glousse ironiquement Ndaref.

- Et moi je te rappelle que ce disque est sorti depuis au moins 6 mois et que j'ai pas lu une traitre ligne produite par tes soins à son sujet. Et n'essaie pas de me dire que t'as oublié, parce que c'est ton salaire que je vais omettre de te faire verser, moi.

Ndaref déglutit.

- Non, j'ai rien oublié du tout, je suis juste sous pression, trop de taf, j'arrête pas. Entre le cancan d'Aucan, le double ramage de High Damage et le punk youpi de Dirty Fonzy, j'ai pas eu une seconde à moi!

- Je peux ranger les violons? Deux chroniques par semaine, voilà ta moyenne! J'attends ton papier pour demain!

Et mince, déplore Ndaref, va falloir que je l'écoute ce foutu disque...

Et voilà comment notre fier ami se retrouve casque sur les oreilles, à se frapper Que du vent. La première chanson (Télé) l'étonne par ses chœurs terribles, sa thématique cynique et son entrain, même si les finesses, le côté variété rock et cet accent lui déplaisent au plus haut point. La seconde, plus rapide, plus sèche, avec des chœurs plus énormes encore, le transporte entre Paris-Montréal, en dépit de ce violon qui fait toujours des siennes (pourquoi ne se contentent-ils pas de jouer du rock? inscrit-il en gros sur une feuille). Marilou s'en fout débute de calamiteuse manière (cet accent, cet accordéon!) mais le bon gros refrain fait son effet et ça passe, en force. C'est sur L'horloge que Ndaref trace un trait sur sa feuille. D'un côté, il va ranger les chansons entrainantes et de l'autre les tentatives de classicisme éhonté, comme L'horloge, qui lui fait songer, sans rire, à Pierre Bachelet. Les québécois, peuple tout limite soit-il, ne sont au fond pas si stupides que le veut la rumeur: très peu de chansons viennent agrémenter cette section ignominieuse. Par contre, on a droit à de la pure pop 70 française (leur modèle, ainsi que celui du monde entier, assurément) avec Comme Joe Dassin, un espèce de machin folklorico-paysan-déprimant de leur pays (Classe moyenne), mais aussi pas mal de titres lourd rock qui en concert, c'est sûr, doivent faire bouger les têtes.

Bref, pas si mauvais en définitive, réalise Ndaref à l'étude de son graphique. La plupart des machins enregistrés que je dois me frapper sont pas aussi convaincants, avise-t-il, songeant qu'il a peut-être surévalué leur note du fait de leur provenance du Québec, bien qu'il en doute gravement. Reste maintenant à produire un article intéressant. Que dire? Par quoi commencer? Que là-bas, chez nos malheureux cousins coincés dans le froid, les jeux de mots incompréhensibles et le hockey, le désespoir pousse certains à libérer leurs émotions à base de rock plutôt que se faire sauter le caisson? Ndaref se demande si cette introduction n'est pas la banalité incarnée lorsqu'il constate qu'el pendu est penché au-dessus de sa feuille. Comme un maître d'école, il la ramasse.

- Bon, vais demander à un stagiaire de l'écrire, cette chronique, ça nous évitera les clichés habituels...

 

 

Partager cet article
Repost0
3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 13:43

http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSYxtTYUQqe-fdUMLAkpUrcMDMc15lyOcf44JebLuMa5UsaQXYnNXzuCBBy

Les règles du jeu sont connues de tous et la pratique a depuis longtemps délimité l'aire d'amusement. Néanmoins, en dehors de toute logique, la musique électronique continue d'exciter. Pas de surprendre ni d'ouvrir d'autres territoires, mais de provoquer des sentiments échappant à tout contrôle. Une preuve de plus de pareil postulat est donnée de manière éblouissante avec Mondkopf.

On avait dernièrement entendu le sieur en compagnie des amigos dDamage sur Ice swann, une des pistes de leur valeureux album Brother in Death, chroniqué chez nous. L'homme revient avec trois titres solo, confirmant son potentiel à l'éblouissement. On débute avec le bien nommé Ease your pain, lequel entend apaiser notre douleur dans l'expiation. Retour à la règle avec ce basique intraitable, piste sonore où l'assise, martiale, est ponctuée d'une mélodie saturée. Le beat est lourd, le tout se boucle et pourtant, grâce à des sons choisis, retraités et savamment empilés, le morceau s'avère léger, parfait contraire du massif bonheur ressenti à l'écoute. Même après des dizaines d'écoutes, impossible de s'en lasser. Cette pure injection de plaisir de 5'08 mn est suivie par un remix de 8'22 reprenant la même formule. Les sons sont toutefois tellement différents et la chanson à ce point réinvestie par Jesse Somfay qu'elle s'avère totalement autre. Toujours aussi oppressant mais plus ouvert à la transe, ce Ease Your Pain (Somfay 'Erase Your Pain' Refraction) ne va pas sans évoquer les montées jubilatoires ressenties au décorticage des premiers EP Bonzaï, label 90 prolifique en titres extatiques. Bien difficile à l'arrivée de se prononcer pour une préférence. Il faut prendre les deux, à la suite, séparément, en bloc. Fading rainbow conclue la magistrale affaire de manière tout à fait planante, terme qui chez Mondkopf doit être toujours appréhendé sous une certaine angoisse palpable. Sommes-nous dans un film? Si oui, il est spécial, désertique et parsemé de luminescences. On n'est pas loin de toucher à l'essence, mais peut-être nous emballons-nous. Il y a toutefois peu de risques. Un trois titres divin, le mot est lâché.

A savourer et déguster sans fin ici http://soundcloud.com/inparadisum

 

 

Partager cet article
Repost0
27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 13:27

http://www.jarringeffects.net/_media/image/tinymce_imagemanager/news/cover.jpg

Rencontre au sommet entre deux canaux lourds du dub transgénénique.

Sur l'enceinte gauche, High Tone. Véritables patrons de ce courant expérimental, les lyonnais versent allègrement dans les plus stupéfiants mélanges. Consacrés pour leur attitude exploratrice, s'exprimant à leur mesure de leur massive rectitude, les garçons ont auguré, entre leurs propres productions, une suite de collaborations avec divers artistes aussi défricheurs qu'eux (Improvisators Dub, Zenzile...).

Sur l'enceinte droite, Brain Damage. Challenger plus tourmenté, le duo stéphanois avait surpris (Presque) Fameux un justement fameux dimanche après-midi par la dimension vivante qu'il avait apportée à sa musique. Dans cette salle désertée, la formation avait subjugué les rares spectateurs, pour le coup fascinés du spectacle de ce bassiste fou, qui semblait marcher sans jamais cesser, et du petit homme aux machines. Nous étions encore à l'heure du franc. Depuis, le bassiste a appris à marcher et il s'en est d'ailleurs allé...

 

Quid de cette rencontre, alors? Par effet stéréoscopique, le canal gauche répond parfaitement au canal droit pour produire ses effets dimensionnels. Le résultat obtenu est, comme on pouvait s'y attendre, un pur électro dub aussi écrasant que perturbé. On retrouve néanmoins une patine familière qui, loin d'égarer les amateurs des deux groupes, ou ne serait-ce que ceux de High Tone, les replonge aussitôt en terrain connu. De fait, en dépit de la qualité de la réalisation, on en vient à se demander où diantre peut bien se nicher non pas l'intérêt mais la pertinence ou la nécessité de pareil opus. Parfaitement conçu, impeccablement produit, ouvert sur le monde comme respectueux des canons dub, High Tone meets Brain Damage procure des émotions sincères mais néanmoins très dogmatiques et de surcroît accessibles ailleurs auparavant.

En conclusion, de l'ouverture dantesque de The dawn (plus de 7 mn d'expériences évolutives) à la fermeture (bien nommé The dusk et ses 6 mn oppressantes), on ne trouve rien à redire, si ce n'est que la densité offerte, les 11 plages frayant en tous sens, finit toutefois par se rabattre sur elle-même, comme une puissante, mémorable mais finissante vague. Et puis, que voulez-vous, nous sommes des enfants gâtés, nous en voulons plus, toujours et encore...

 

 

Partager cet article
Repost0
23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 13:19

http://www.soundofviolence.net/Reviews/originals/The%20Wedding%20Present%20-%20Valentina.jpg

The Weeding Present est le genre de groupe dont on ne peut espérer aucune surprise. La sortie de ce neuvième album ne fait que confirmer ce postulat… pour le meilleur comme le pire.

Généralement, les chroniqueurs vont vite. Et pour aller aussi précipitamment qu'eux, relevons que la plupart ont rapproché Valentina de l'inaugural George Best (dont on commémore cette année le vingt-cinquième anniversaire, eh oui!) et de l'avant-dernier El Rey (2008), qui marquait une sorte de retour aux sources. Les points forts étaient rehaussés pour mieux minorer les points faibles, le tout étant auréolé de l'émerveillement biographique obligé. Les anciens, ça se respecte, surtout quand ça n'engage à rien.

Chez (Presque) Fameux, on n'a pas agit de la sorte. On a extirpé du bureau deux disques milieux de carrière, pas les plus honteux mais loin d'être les plus encensés, et on a comparé. Ainsi donc, en tâchant de museler nos émois d'étudiants 90, on s'est frappé Watusi (1994) et son successeur, Saturnalia (1996). On est arrivé à une conclusion qu'on supputait dès la réception de l'opus 2012: The Weeding Present continue de faire du The Weeding Present… pour le meilleur comme pour le pire.

Le meilleur, ce sont ces fameuses fulgurances pop à guitares, traceur ADN des anglais. On commence dans le long, lourd et évolutif You're Dead, belle mises en bouche passant de l'énergique au contemplatif, avant de tomber sur une pépite TWP pur jus, You Jane, percussive, entêtante, juvénile, refrain assassin. Pas facile d'enchaîner après ce hit (90), et pourtant l'ami David Gedge, boss du combo et voix reconnaissable entre mille (les ravages du temps, connait pas), y parvient avec ce mélodico-boosté Meet cute, dont l'évidence ne se révèle qu'après quelques écoutes. On revient encore sur du très sautillant avec l'amusant quoique codifié Back a bit… Stop. Et stop justement, même si le disque est parsemé de soleils tragicosoniques, telles Deer caught in the headlights ou Mystery date.

Reste le pire, terme à sacrément nuancer en l'occurrence. Le pire donc, c'est cette impression d'avoir entendu certaines chansons trop de fois, ou pire de concevoir qu'elles ne seront jamais indispensables à notre vie. Watusi était structuré ainsi, s'effondrant graduellement après une première partie géniale jusqu'au bouleversant. Plus ténébreux, Saturnalia peinait à sortir du marais gluant où Gedge l'avait composé ou propulsé, mais portait à connaissance un trio de chansons à graver au panthéon pop. Victoria sort de cet inépuisable tonneau: du bon, du plaisant et puis du dispensable.

A l'heure du verdict, force est constater que nous avons là un parfait disque de TWP. Un opus pour ex étudiant 90, nostalgiques d'une époque où des orfèvres ciselaient des trames impeccables mais temporalisées. A la ramasse des 60, jeunes pour toujours, la pop 90 s'avère aujourd'hui un truc de vieux, limite un canevas pour les jeunes, qui leur apportent la folie, toute aussi codifiée, qu'exige l'époque. Mais chez (Presque) Fameux, on se fiche de l'avis, l'aval ou l'ire des gamins. On a appris à prendre le lumineux bonheur où il se cache grâce à notre habileté à sauter d'une plage à l'autre… pour le meilleur.

 

 

Partager cet article
Repost0
20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 13:19

http://2.bp.blogspot.com/-97A2QNjdNOk/T1NcBuoWXPI/AAAAAAAACUo/ZC-oinCT4R4/s1600/aucan+cover.jpg

 

S'il est bien quelque chose de difficile à chroniquer, ce sont les albums de remixes. L'avantage avec celui d'Aucan est que cette série de relecture ouvre sur de telles plages d'évidences que la description en reste relativement aisée. Relativement, seulement. Le trio italien versant dans le trip hop sombre, profond et puissant, traversé d'éclaircies ambiant épuré, et le choix des réinterprètes ne révélant nulle fanfare balkane ni sextet black metal, on demeure de la sorte en terres connues. Par conséquences, les sons électroniques conservent toute leur prédominance, quoique subissant de notables transformations. Lesquelles?

Parfois, l'apport du chant tend à sérieusement remettre en question leur équilibre initial. Il en est ainsi de Storm, qu'Aucan remixe en personne et sur lequel Mc Dalek, le grand Dalek, vient poser sa voix. Toujours retravaillé par ses compositeurs, Away! subit le même traitement. Percussif et parsemé de distorsions, le flow massif et les répétitions alourdissent un morceau devenu encore plus angoissant, viscéralement urgent. Deux énormes relectures d'emblée, suivies par un SPL (Niveau Zero remix) creusant la même tranchée de l'énergie désespérée. Heureusement, en fonction des titres choisis, le rythme sait se calmer (Save Yourself – Ambassadeurs remix, Embarque – Cécile remix), ou du moins se minorer comparé à l'énergie originelle (Red Minoga – Robot Kotch remix), si ce n'est légèrement se modifier (In A Land – Skyrider remix). L'ami Scorn trouve avec Black Rainbow un morceau à sa lourde et dérangée mesure et tout se conclue dans la légèreté sur Blurred limite ethnique (Shigeto Remix).

Bien difficile de bouder son plaisir à l'arrivée, la variété proposée offrant une satisfaction quasi équivalente à celle du Black Rainbow originel. On pourra néanmoins regretter un respect exagéré face aux œuvres appréhendées, une normalisation d'ensemble achevée (mais c'est Aucan en personne qui ont choisi ces artistes, rencontrés en tournée) et l'attitude mensongère consistant à placer les trois morceaux énervés (les meilleurs?) en entrée. Hormis ces détails, rien à redire. Et puis, les détracteurs s'essoufflent, et Aucan en emporte le vent…

 

 

Partager cet article
Repost0
16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 12:18

http://www.favoriterec.com/wp-content/uploads/2012/02/MrDay-DUITS-FRONT.jpg

 

Encore un disque passéiste? Impossible de ne pas se faire cette réflexion à l'ouverture de l'album. Précisons que Food for soul démarre fort, en croisant l'univers garage des chers The Dirtbombs avec une aération psyché du meilleur effet, l'ensemble dominé par un refrain fédérateur. Chouette, mais on connait. La structure qui a envoyé l'opus a beau avoir prévenu qu'il faut du temps pour s'imprégner de toute sa richesse, l'affaire risque d'être vite torpillée. Cependant, sans changer foncièrement de registre, le second morceau prouve qu'on est loin d'avoir à faire aux classiques plagiaires encombrant l'échiquier musical. Revenant sur plus de gravité sans égarer le groove, la téléportation vers les ambiances soul vintage opère à merveille, cuivres de rigueur et scansions accrocheuses à la clé. Finalement, les expéditeurs n'avaient peut-être pas torts, réalise-t-on à l'appréciation de ces chœurs fort AC/DC vintage. Au troisième morceau, Forgotten realms, l'affaire est pliée: Mr Day se détache allègrement de la mêlée.

Totalement enregistré en analogique, comme The Experimental Tropic Blues Band, signataire du colossal  Liquid love, Dry Up In The Sun enfonce cependant sans problème les efforts codifiés de groupe visant le même but, tel Vintage Trouble, auteur du fort contrasté  The bomb shelter sessions. Chez nos français, la recherche, intense et féconde, ouvre sur d'incontestables réussites. Même si quelques titres pèchent, notamment quand le rythme ralentit vraiment, la fusion entre soul, pop, funk et rock(s) fonctionne à merveille, parvenant, outre les trois premiers morceaux, à des sortes d'éden mélodique (diantre, comment ne pas activer le repeat devant Caveman?) mêlées de touches psychédéliques agréablement digestes. La richesse de l'instrumentation est à ce propos à juste hauteur de la largesse de l'inspiration, mariage ne pouvant qu'aboutir à un album aussi agréable que varié, et diablement personnel en dépit des sources d'inspirations évidentes. Carrément hors du temps, composé d'une suite de standards, il semble improbable que le groupe mené par Eric Duperray ne rencontre pas l'immense succès qui lui est dû. La maîtrise de la langue anglaise s'avérant au demeurant totale, on leur souhaite le plus grand bonheur à l'étranger, nos terres semblant un rien rétives à si superbe musique. Espérons néanmoins qu'il évite par la suite de s'embourber dans la facilité, écueil que The Heavy, pourtant si prometteur, n'a pas su éviter.

 

 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 19:03

http://www.kevinenjoyce.com/soulwax/images/11Img31dda12718.jpg

 

Duo de fréros belges, les 2 Many DJ’s / Soulwax sont devenus célèbres pour leurs mixs foutraques ou cohérents mais toujours intrigants. Aussi, quand les Belges se frottent à un répertoire assez inattendu pour eux (punk tardif / premier hardcore / début grind), ils le font avec esprit encyclopédique, humour féroce et surtout hallucinante technique!

Une sélection impitoyable, voilà ce que réservent ces esthètes sur cet implacable mix. On trouve bien le gratin du hardcore initial (Bad Brains, Black Flag, Dead Kennedys…), on a droit aux cultissimes anglais (Crass, Discharge, même les Damned…), on se mange les secondes vagues (Minor Threat, Agnostic Front, Negative Approach…) et les brutaux essentiels (Napalm Death, Extreme Noise Terror, Heresy…), on se pâme à l’écoute de noms moins connus (merveilleux Jerry’s Kids, Flag Of Democracy, Reagan Youth…) et en plus on tombe sur des perles (Dead Stop, Sacrilege, Scream…). Le tout sort du binaire UK / USA pour explorer d’autres territoires, d’autres langues (espagnol, allemand…), l'ensemble peignant en quasiment une heure un tableau cohérent d’une décade (essentielle) de musiques (très énervées).

Mais le plus des belges reste sans conteste leur science de l’assemblage. A l’heure où les DJ se contentent de pousser les disques les uns après les autres, le duo les fond véritablement entre eux. A l’image d’un set techno, les chansons sont fouillées, travaillées, mais surtout profondément entremêlées à grands coups de pitch. Le numérique autorisant toute liberté, certaines parties sont étirées, reprises, inversées, des sections hachées et découpées, le tout afin de proposer une fusion la plus homogène possible. Ce labeur d'orfèvre s’accompagne d’un travail visuel équivalent, les pochettes de disque, format vinyle, étant animées et apparaissant à chaque son correspondant. Enfin, l’humour, injecté à égale mesure du respect, finit d'achever l'affaire, conduite par un animateur radio en guise d'idéal Monsieur Loyal. Son rôle est essentiel dans cette œuvre, puisque l’ouvrant et la refermant, tout en donnant un reflet de l’état d’esprit d’une certaine époque.

Bref, quand d’autres se seraient grave paumés dans telle entreprise, nos amis l’ont sublimé, si bien que ce mix est carrément indispensable. En cherchant bien sur le net, vous pourrez trouver le fichier MP3, tout en sachant néanmoins que le visuel apporte énormément au son.

En somme, merci !

http://vimeo.com/26148875

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 14:15

 

 

http://f0.bcbits.com/z/24/32/243270656-1.jpg

 

Allez, on va pas se mentir: jusqu'à présent, les albigeois nous avait laissé une impression mitigée. Leurs disques, quoique corrects, ne possédaient pas ce petit goût de reviens-y qui rend certains opus indispensables. Il y avait toujours quelque chose qui clochait, des influences trop évidentes, des clins d'œil pas toujours maîtrisés, des idées non abouties. Les visuels avaient beau être top, leurs contenus ne les équivalaient pas vraiment.

C'est désormais chose faite. DF parvient, sur cet EP 7 titres, à quelque chose de carrément jouissif. A l'image d'un NOFX revenant sur ses sources d'inspirations majeures avec son dément, corrosif, bassement produit mais hautement conseillé Hardcore, Dirty fait dans le brutalement mémorable. Il en résulte trois chansons pur hardcore à l'ancienne emballées en une minute et quelques. Cette ouverture en guise de triptyque mémorable reprend, dans l'esprit, le texte, le dépouillement et la hargne, la rage originelle de la prime vague 80. OK, Fightback laisse à désirer, ses trompettes et soli sonnant maladroitement, mais cette aération est encadrée d'un foutu Still in the van de 0'45 mn et surtout d'un Overage irrésistible, sorte de rencontre entre un Offspring juvénile et un Burning Head au sommet de son art. Johnny is a bad boy, qui conclue l'affaire et trop long et Rancid au possible, qu'importe, à ce stade on avalise. Et on remet au début!

Bref, en lâchant la bride et fermant les écoutilles, Dirty Fonzy touche au firmament. Trop vieux pour ce truc? Certainement pas, les gars!

 

http://dirtyfonzy.bandcamp.com/album/too-old-for-this-shit

Partager cet article
Repost0
28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 11:34

http://www.myrockprod.com/myrockwebzine/groupes/img003.jpg

En 10 titres, le groupe d'Alençon fait parler toute la puissance belliqueuse de son metalcore. La chronique pourrait cesser ici, tout ayant été dit lors de cette phrase introductive. Le metalcore, croisement entre la lourdeur du metal et la rudesse hardcore, est une scène aussi codifiée que celle du reggae. Difficile donc de s'attendre à quelque surprise en glissant le CD dans le lecteur. L'excitation provient donc d'ailleurs, en l'occurrence d'une étonnante maturité pour un groupe aussi jeune (NS a vu jour sur sa cauchemardesque terre en 2007) et si prolifique.

Fouillons donc la mécanique de ce premier vrai disque. Première source de satisfaction, le son. Il est massif et surtout excellemment produit. Cet écrin sonore et barbelé fournit une plateforme souple et mouvante aux vociférations du chanteur qui, cassant le moule, s'exprime en français. Un fait devenant récurent, et qu'il convient de saluer, d'autant que l'énervé placé au micro du quartet ne brame pas les inepties habituelles. Même si, passage obligé, la revendication sociale a ici plus droit de citée que la sagesse de Jah, le tout ne s'effondre pas dans le cliché, facteur d'autant plus perceptible que les textes sont clairement audibles. Autre point d'accroche, les compositions. OK, on ne recense nul solo de trompette ou emprunts au folklore ruandais, optique metalcore présidant, mais le tout rebondit onctueusement, la technique du coup de frein coup d'accélérateur opérant à merveille et avec pas mal de suave souplesse. Certes, on fait clairement le tour de la formule en 10 titres, mais que voulez-vous, le dogme Hatebreed étant irrésistible, nos amis l'ont adopté, préférant cette rage contenue quoiqu'explosive au radicalisme rapide d'un Terror. Quelques bons titres se dégagent clairement de l'ensemble, tels Sors de ma tête ou Pandemonium, comme dopés par un incontrôlable moteur.

Reste que c'est vivant que les garçons doivent libérer leur plein potentiel. A saisir donc en concert, chers camarades de brutales attractions…

http://nobody5straight.e-monsite.com

 

Partager cet article
Repost0
22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 15:35

http://2.bp.blogspot.com/-ipJCy8YTWvI/Tx6hLyTAgmI/AAAAAAAAATk/MfPO6RC54eM/s1600/381482_210397975707204_170842012996134_450207_1289382274_n.jpg

Un nom sans saveur particulière, un intitulé tout à fait factuel et, pour couronner le tout, le quintet provient d'Ile-de-France. Autant d'arguments à charge qui, cependant, s'écroulent et se fracassent sur le mur de nos aprioris à l'écoute du dit EP.

En quatre titres, Grand Central se signale sur le radar des musiques enragées. En parsemant son brûlant mélange de punk metal, hardcore 90 et rock brut de chœurs puissants, cette machine vrombissante traverse les écrans en laissant derrière elle un long filament de colère apaisée. Tirant le meilleur des diverses scènes musicales évoquées, GC parvient à une fusion des plus intenses, qui atteint son apogée sur le très entêtant You fuck… we don't, où la voix rugueuse du chanteur fait merveille. Œil du cyclone, les libérations vocales se réalisent sur des tempi contenus, parfait réceptacle à des poussées en charge comme de brefs ralentissements. Evoquant davantage le meilleur de la scène suédoise que celle du sud de Paris, les franciliens, parfaits experts de la gestion des influences, s'offrent de fait une carte de visite tout bonnement magique: grâce à cet EP inaugural, toutes les portes leur sont ouvertes. Entrez, bien chers…

Et le tout, toi l'ami des stars, t'est cédé pour la modique somme de 2,99€ (iTunes, Spotify, Deezer, etc) ou 5€ en physique.

http://www.musicme.com/Grand-Central/albums/01-Ep-3610150262158.html

 

 

Partager cet article
Repost0