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Fameuse radio!


Au fait, retrouve (Presque) Fameux sur
et le (presque) Myspace

Qui es-tu, (Presque)?

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coooolagos

 


30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 13:04

http://3.bp.blogspot.com/-Lja0qIxP41g/TvkGFg3J60I/AAAAAAAAIJo/VqUZzwG_FxA/s1600/love%2Bparts%2Bone%2B%2526%2Btwo.jpg

Le groupe de l'ex Blink 182 rêve de space opéra et de chansons lunaires. Il signe à l'arrive un double album en enterrer six pieds sous terre. Pas fameux!

Tom Delonge est un artiste extrêmement productif, terme qui, au regard de la qualité de ses œuvres, est en passe de devenir péjoratif. Vrai: qu'a donc Tom à se démener ainsi? En février 2010, son groupe, Angels & Airwaves, sort un album nommé Love (11 titres). En novembre 2011, après avoir parallèlement publié un album avec Blink 182 et accessoirement livré pléiade de shows, voilà Love: Part two et ses 11 nouveaux titres. Les deux opus sont aujourd'hui réunis en un double CD, qui n'est rien d'autre que la B.O du film produit par la formation et intitulé... Love. Cela fait beaucoup à de Love digérer, et comme dit l'adage, qui trop embrasse, mal étreint.

 

A l'instar de la pochette, passable de loin, horrible de près, la musique de A&A est un attrape-couillon. De jolies mélodies, un entrain circonstancié, des guitares domestiquées et cette voix si reconnaissables pourraient effectivement produire quelque chose de bon, mais à l'arrivée déception. Image d'étalons fanfaronnant sous alcool avant d'essuyer une fichtre débande à l'heure du grand acte. L'aéro-rock, qualificatif donné par certains fans du combo pour désigner leur style, est amputé d'une lettre. C'est d'apéro-rock qu'il faut parler dans le cas A&A: après une certaine dose, mêmes les meilleurs motivations ne résistent pas aux sirènes du pathos et de l'emphase. Les grands hommes cogitent et méditent, se souvenant de leur jeunesse perdue en gratouillant deux accords recyclés et sortant les rimes en Love pendant que le piano produit un triste sol. Grandes intentions, petites exécutions. Ivresse du créateur...

Pour faire bref, c'est dégoulinant de mièvrerie. La première chanson se tient à peu près, mais ensuite, ce sont des arrangements de claviers que même Van Halen jugeait périmés et des balades inspirées par les séries américaines 80/90 style Dawson. La fusée de l'aéro rock décolle, mais ne va pas bien haut et retombe aussi vite sur son site. A & A fait du surplace. Certains aiment (après tout, quelques-uns ont bâti des répertoires entiers à partir d'une seule chanson). Certains trouvent ça génial ou du moins satisfaisant. Nous, on trouve que A & A réinvente une sorte de rock FM 70. Clinquant en radio, inécoutable à la maison. Du moins, dans celle élevée sur (Presque) Fameux Boulevard...

 

 

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 08:37

Dans notre série "Les films drôles pour nous les crétins", il est impérieux de vous présenter ce maître étalon. The rocker comporte tous les éléments à même de transformer cette production en objet digne de culte. Ou pas loin.

- Un acteur. Tout film crétin repose essentiellement sur les épaules d'un acteur (crétin). Pour n'évoquer que les ultimes chef d'œuvre portés à connaissance dernièrement, il y avait un acteur (crétin) confirmé soutenant Hot Rod, un autre dans The Ringer, deux dans Surf Trip, et bien quatre dans le mémorable Hot Tub (mais foutrement aucun dans le navrant Very Bad Trip – hormis le barbu, soit juste un crétin). Là, il y en a un, un beau même, il emplit tout l'écran et se nomme Rainn Wilson. Crétin à souhait!


- Un scénario. Ou plutôt un scénario en bois. Car on s'en fout. L'intérêt des films crétins ne repose pas sur leur richesse scénaristique. On s'en tamponne. Tout est prévisible et on sait dès le départ comment ça va finir. Et on ne se trompe pas. Là, un batteur à la ramasse remonte un groupe avec les copains de son neveu. A votre avis, vont-ils rencontrer le succès et croiser la route de son ex groupe, qui l'a largué comme une vieille culotte avant leur apogée?


- Des situations. Bonne nouvelle, il y a en a des biens crétines. Là encore, la plupart sont provoquées par le comportement de l'acteur crétin, toujours plus ou moins bourré de tics. Pas que bourré de tics d'ailleurs, The rocker étant un de ces merveilleux films où on fait usage d'alcool, où on vomit et où on dit quelques vulgarités. Pas trop. Pourtant, on aime bien, nous. Bref, sans être récompensé du prix de l'humour crétin (attribué année après année et malgré lui à Klapish), The rocker remplit sa mission: il divertit et fait (parfois) bien rire.


- De la musique. Très crétine, certes, ce qui dans ce cas est loin d'être appréciable. Entre Vesuvius, le groupe heavy glam à la Van Motley Ratt, et les compositions du nouveau groupe, ouille ouille ouille. D'un autre côté, c'est tellement énorme et raté que c'en est marrant, de même que les prestations scéniques. Enfin, la plus cocasse reste la première, le bal de fin d'année avec soli de batteries outranciers. Sinon, baille baille.


- Une morale. Trop chrétien, pas black metal. On s'en contrefout.

 

Et on a publié d'abord là!

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 10:49
http://static.cotecine.fr/tb/Affiches/800x600/ECHANGE%20STANDARD.JPG

C'est la crise, les gens ont besoin de se divertir. De fait, quand certains vont applaudir un grand noir qui pousse le fauteuil d'un paraplégique, d'autres préfèrent directement se pisser dessus. Chacun ses déviances, n'est-il point? Néanmoins, nombreux seront les premiers, ces prosélytes de la pensée positive, à tenter de faire la morale aux seconds. Va voir Intouchables, tu vas rire et ça fait du bien de s'imprégner de bons sentiments, on ressort de là ragaillardi. Bien sûr. Bien sûr qu'on irait si on avait quelque chose à foutre des bons sentiments et qu'on attendait ce messie filmé pour être ragaillardi. Allez, retourne là-bas, dans ta salle pleine, et laisse-nous avec Echange standard, manant.

Après, OK, je sais ce que vous allez dire lorsque vous l'aurez vu. Ce film-là, jugerez-vous avec le portrait de Cluzet sur le sac façon Che, n'est drôle qu'à moitié (et encore, si vous le trouvez drôle à moitié, respect!). Et pour une fois, vous aurez raison. N'empêche, cette moitié-là vaut carrément des filmographies, pas vrai Klapisch?

Allez, collons-nous à la critique. En somme, si tu aimes les flims (on parle de flim à ce niveau d'humour) où on débite des insultes au kilomètre, on parle de l'homme à trois couilles, de la femme truie, de pouce dans le trou de cul, de taches de rousseurs sous les burnes et de gentil gonzo, bienvenu dans cet éden cinématographique. C'est cocasse, bienvenu et plus lourd qu'un titre de Bolt Thrower. Tu y entendras une morale édifiante ("Baise-la pour moi s'il te plait", "La violence, c'est cool. La violence résout tout") en te gorgeant de situations d'ores et déjà plus mémorables que le best-of de Scènes de ménages (madame au cabinet, l'air du dîner...).

Le truc est qu'Echange standard (The Change-Up en VO) est un film américain. Il ne peut s'empêcher malgré lui de se recentrer, après l'exposition et la folie qui s'ensuit, sur les valeurs familiales, les vertus de l'amour, le bonheur d'être en couple ou l'aventure en entreprise. Le subterfuge est que, même si le rythme de la seconde heure n'a rien à voir avec celui de la première, le flim lui-même ne retombe pas comme un soufflet. Il est moins drôle, mais se tient. Cela tient moins au recadrage obligé de l'affaire qu'au talent des acteurs. Entre le gentil couple (Jason Bateman - toujours aussi parfait - et Leslie Mann, trop bien gaulée pour ses trois gosses), le playboy qui les tombe toutes (Ryan Reynolds, qui possède il est vrai tous les arguments pour se faire) et la beauté fatale (Olivia Wilde, genre de beauté slave qui doit recevoir 350 demandes de mariage par jour, 1000 fois plus de propositions lubriques et qu'il me semble avoir déjà aperçu dans un reportage diffusé sur Porn Hub), le casting concilie tendance et talent pour un résultat clinique et dingo.

A l'arrivée, ce mélange donne du Super Grave mâtiné de romantisme estampillé Angelina Jolie 1998. Ouais, y a mieux. Il s'agit néanmoins d'une prouesse, d'autant plus respectable qu'elle est réalisée par le gonze ayant commis Serial Noceur et s'appuie sur un scénario dont l'originalité n'est pas la qualité première (vu qu'il est dû aux sagouins ayant rédigé Very Bad Trip(pes)). Deux amis (un marié, un tringleur) constatent, un rien bourrés, qu'il leur serait fort agréable de se retrouver dans la peau de l'autre. Fallait pas dire ça en pissant dans une fontaine magique car leur vœu est exaucé. Ni une ni deux, leur âme change d'enveloppe. De là, des situations ouvrant au rire. Et si l'histoire comporte son lot d'incohérences (dont de biens énormes, mais passé un seuil, on ne craint plus rien), la fiction reste bien campée durant les quelques 120 mn qu'elle dure.


Bien sûr, certains diront que c'est trop et d'autres pas assez. Il n'empêche que ce flim flirte avec les sommets, bien au-dessus des meilleurs moments de Service après-vente. Reste que la vulgarité ayant, en cette année de grâce 2011, été particulièrement à la mode, il va falloir faire plus fort encore en 2012. Bon courage !

A lire chez ces esclavagistes de Musik Industry!

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 13:35

http://theverybestofindie.files.wordpress.com/2011/11/meltones-nearly-colored.jpg?w=400&h=400

Ayant assez accroché l'oreille des internautes pour parvenir à financer, via My Major Compagny, son premier album, Meltones a réussi la prouesse de le faire produire par le très convoité Zdar. A l'arrivée, l'opus pur pop rock répond aux attentes d'une nouvelle génération d'auditeurs, son immédiateté, sa finition sonore chirurgicale et la qualité de ses compositions souffrant toutefois de quelques défauts obligés, au regard du jeune âge.

Bus Palladium

Meltones, c'est un peu le film Bus Palladium appliqué à la réalité. On se rencontre, on monte un groupe, on plait au public, on séduit les internautes et maintenant on attend la reconnaissance. On ne sait pas si des histoires d'amour déchirantes sont inclues au scénario, mais côté casting et trajectoire, tout se tient. La différence avec la production cinématographique est que si les acteurs recevaient des louanges démesurées à propos de leurs chansons singulièrement creuses, celles de Meltones sont réellement accrocheuses. Le disque, conçu comme une suite de hits, en recèlent d'ailleurs quelques-uns bien réels, dont un titre au potentiel radiophonique évident. Don't stop breathing est effectivement un tube en puissance, appuyé par pléiade de chansons séduisantes. Oscillant entre Phoenix, nouvelle référence pop incontournable, et The Strokes, pour son penchant énervé, Meltones synthétise en fait de larges influences, qu'il s'agisse aussi bien de Pony Pony Run Run, Kooks ou même U2. Du varié, du plaisant, de l'aguichant et rien de déconcertant, bref du fédérateur, terme s'avérant un parfait qualificatif à Nearly colored.

Trop lisse

Le hic tient justement à ces rapprochements. En-dehors des titres où Meltones impose sa personnalité, un (trop) grand nombre renvoie directement à ces tuteurs. S'il est certes difficile, voire impossible, d'innover en domaine musique, surtout sur un terrain aussi convenu que le pop rock, pareille filiation peut être gênante, voire même assez gonflante pour les moins candides d'entre nous. Quand au son, son parfait équilibre aurait eu le mérite d'être contrasté par davantage d'aspérités. On ne demande pas d'en revenir au quatre pistes, mais l'impression d'écouter une pièce design souvent l'emporte sur le côté viscéral de la chose… Trop lisse, ça lasse. Mais bon, que demander d'autre à l'harcelé Zdar?

La suite au prochain épisode

En conclusion, Meltones fait songer à la pierre précieuse brute qui, savamment taillée, pourra devenir diamant. Au groupe de trouver patience et instruments pour sublimer son talent plus qu'à l'ouvrier devant le révéler. Ceci dit, pour un premier essai, force est constater qu'on a vu largement pire (mais bien meilleur aussi, souvenons-nous des Wombats, par exemple). Bref, à suivre. En attendant, le film déroule sa bobine numérique…

 

 

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 13:28

http://www.patrice-poch.com/wp-content/uploads/2011/11/the-decline-lp-recto.jpg

En parvenant à synthétiser des influences fort disparates, The Decline! a su convertir son premier album en grande réussite. Explication de telle prouesse.

Creuser un peu plus loin que là où la majorité s'arrête, voilà la démarche du quintet. Cela débute par la pochette, reprenant une thématique résistance française assez peu usitée, et se poursuit jusqu'à la dernière piste du disque. Au cours de celui-ci, la formation fait montre d'un grand talent de composition et d'une ouverte très appréciable. Concernant l'écriture, et surtout sa portée, le premier morceau passe allégrement le test et convainc de poursuivre l'écoute. Belle voix basse, mélodie ciselée, chœurs scandés, les fondamentaux du punk rock mélodique sont respectés, avec un supplément d'âme en plus, ce petit quelque chose qui accroche l'oreille et captive. Rien ne s'écroule par la suite, ou à peine. La puissance créative se maintient, renforcée par une richesse d'influence peu commune. On pense certes à Social Distortion, mais également à Hot Water Music, The Pogues, Rancid, Jam, parfois même Noir Désir ou Dominique A. D'autres noms traversent l'esprit (Pennywise, Death by Stereo), d'autres pochettes, d'autres époques. Bref, ce groupe grave et pas vraiment tranquille a su tirer du passé le meilleur et de son quotidien une force certaine. En conclusion, sans s'avérer particulièrement inventifs (aucune nouveauté recensée) mais ultra cohérents et habiles (plusieurs titres se fixant directement dans le crâne), les français font montre d'une habilité remarquable. Applaudissements!

 

 

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 12:59

http://cdn2.greatsong.net/album/extra/roots-manuva-4everevolution-111967288.jpg

 

La musique c'était mieux avant? Bien sûr que oui. Mille fois mieux. Et même des patrons comme Roots Manuva confirment cet adage.

Ah, Roots Manuva, qu'est-ce que t'étais bon! A une époque, tu prenais des risques, posant ton phrasé ragga sur des compositions électro aux basses massives et élastiques, qui densifiaient des structures bien bien cassées. Tout sauf anodin ou prémâché, le résultat de pareille alchimie trempait la culotte de tes nombreux challengers et collait le sourire à ta horde de fans. Ton hip hop, véridique, était unique. Tu trimballais aussi une puissante mélancolie au plus profond de toi, noir romantisme qui s'exprimait par le biais de titres lents et touchants, toujours moins mièvres que les dégoulinades violonnées signées Amy Winehouse. La dance ne t'effrayait pas non plus, à l'occase, mais comme, en vrai performer, tu renvoyais tes adversaires aux vestiaires grâce à ton toucher magique, c'était pur bonheur.

 

Un jour, je reçois ton dernier disque qui, à lire son intitulé, nous promet la pérennité du changement, la réinvention continuelle, le tour de roue éternel. Mais c'est mensonger. Roots, tu fais du surplace. Pas beaucoup de prises de risques. Guère de moments où le poil des avant-bras s'hérissent. 4everevolution m'a fait le même effet que State Of Unrest, signé Atlas Losing Grip. J'avais appréhendé leur opus plein de joie, sûr de me régaler du punk rock mélodique de ces experts en la matière. J'avais rapidement déchanté: je connaissais déjà par cœur ce que je découvrais et je m'en contrefichais. J'ai bien mieux ailleurs. Pourquoi alors s'encombrer d'un disque inutile? Roots, ton ultime livraison m'a provoqué le même sentiment de lassitude et il y a fort à craindre que le temps ne change rien à l'affaire. Certes, tout n'est pas à jeter dans ces 19 titres, mais on attend mieux de toi. Pas de doute, la musique, du moins la tienne, c'était mieux avant.

 

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 12:10
  • http://musicdvd.next.co.uk/products/h/500/7/1/9/719696.jpg
  • Année : 2010
  • Genres : Documentaire, Biopic
  • Réalisateurss : Wes Orshoski, Greg Olliver
  • Pays : Etats-Unis
  • Infos :" http://www.lemmymovie.com/

Lemmy est un anglais d'une soixantaine d'années qui vit à Los Angeles. Il présente plusieurs addictions très prononcées: à la cigarette, à l'alcool, aux drogues, au jeu, aux femmes. Lemmy souffre de diabète, d'hypertension et d'acouphènes. Lemmy aime bien s'habiller en nazi. La plupart du temps, il est vêtu de noir et porte un chapeau et des bottes, souvent blanches. Il se dégarnit et a pour signe distinctif des poils bien taillés et deux bonnes grosses verrues sur les joues. Lemmy est musicien. Il joue de la basse. Il a fondé Motorhead en 1975.

Lemmy est aussi le nom d'un double DVD consacré à ce mythe.

Le premier suit le bassiste dans sa vie quotidienne. On a droit à Lemmy fait cuire des frites, Lemmy joue au casino, Lemmy conduit un tank. On a surtout droit à une sorte d'oraison funéraire filmée. On dirait que Lemmy est mort et ses meilleurs amis racontent combien il était bon, cool, musicien épatant. Lemmy a beaucoup d'amis. La fine fleur du métal 90 est réunie, avec des inclusions plus surprenantes, tel le chanteur de Pulp. Tout ça est peu convenu. A vrai dire, c'est très prévisible. Personne pour déclarer que Lemmy est un casse-burnes qui se la pète et son groupe un timbre depuis longtemps oblitéré. Non. Tous répètent que Lemmy est intègre, il fait ce qu'il veut et mène sa barque comme il le désire. Ce qui signifie qu'en substance ces gens-là sont rares et que ceux qui le soulignent ne s'incluent pas dans ce lot. Quant à Lemmy, il se fout de ce qu'on dit sur lui mais, très gentil, prend la pose pour les photos, signe des autographes, respecte ses roadies et son public et balance une sorte de rock'n'roll douloureux live, avec solo de batterie et passage acoustique. Sinon, il a un fils qui ne lui ressemble pas et avec lequel il a déjà échangé des gonzesses.

Le second DVD est plus fun. Dans l'excellent Voyage au cœur de la bête, méchant film sur le metal, Lemmy apparaissait sur un des bonus. On lui soumettait des thématiques genre "Fromage hollandais", et il monologuait. Assez hilarant. Là, on se retrouve avec une quinzaine de bonus, dont un bon tiers consacré à lui. Le reste est pas mal non plus, puisque témoignant de l'ambiance régnant au sein de Motorhead, à savoir camaraderie, alcool, cigarettes, bedaine/jeunesse, son puissant. On y découvre par ailleurs un étrange guitariste et un batteur extirpé du glam. Lemmy lui reste cool, quoiqu'il advienne, enfin presque. Même si le live ne fait pas naître la folle envie de se jeter sur les dernières pièces de leur discographie, on le découvre en train de bosser, de boire, de converser rock avec des stars, de tourner, de blaguer. Tout ça, touche par touche, peint le portrait d'un type captivant, généreux et finalement très zen.

 

Enfin, la vision de ce DVD a eu plusieurs effets sur ma personne. Le premier a été de constater, sidéré, que Lemmy est un méchant bassiste. Voir l'homme jouer m'a assis, moi qui pensais qu'il se contentait de parties à la Dee Dee Ramone, économie maximum. Bein rien à voir, c'est tout simplement stupéfiant. Le second est que j'ai remis la main sur un CD best of de Motorhead et l'ai glissé dans le lecteur Clio. Le troisième est que je chantonne encore Damage case, chanson rimant le DVD et d'ailleurs jouée sur scène avec ses trompettes de Metallica.

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 13:50

http://www.presseocean.fr/galerie/15/PHOTO_77178_px_458__w_presseocean_.jpg

 

Ce bon vieux Steeve connait l'ami Dick. Cet exploit en soit se double de celui d'aller assister au concert du gaillard. Sortez les amplis, branchez les guitare, feu!

 

Je cavaille, tu cavailles ...Nous Cavaillons ! Il y a des artistes singuliers. Dick en fait partie… Annegarn bien sûr ! Pas l'autre, quoi que...

Il devait bien se rendre compte à ses débuts qu'il était différent, Artiste ça sert lorsque l'on veut se distinguer des autres piétons. On ne le devient pas juste pour calmer une forme d'exhibitionnisme, bien que certains choisissent entre ça, le porno ou le SMIC. Ou un mélange des trois.

"Je me demandais ce qu'il devenait en pénétrant le théâtre cossu de Cavaillon, ce brave hollandais pas forcément volant, mais sacrement planant!", me dit un de ses vieux fans, surpris de le retrouver dans un tel lieu. Pour ne pas dire petit luxe, pensais-je à sa place… Pas que son public macramé sur la fin soit jaloux, mais les souvenirs de l'adolescence, on ne se les matérialise pas lucidement, passant à la caisse.

"Est-il toujours aux Pays Bas?", me demande une fille bavarde, trompant son attente. Je lui réponds que tout le monde n'a pas les moyens de se payer une île déserte pour cultiver sa singularité. A l'envie comme Bowie, Jagger ou Kravitz (pour l'autre Lenny, on sait ). Dick arrive, s'assied avec sa guitare sèche. Que voulez-vous, il n'est pas devenu Britney Spears entre temps, mais pas non plus Christophe Mae, question diction. Faut pas exagérer. Son répertoire l'autoalimente, porteur de lui-même, par sa propre essence. A part que, à part que... c'est un peu le contraire qui se produit. Une tout autre option prend place, au fur et à mesure de l'avancée du spectacle…

Ce que, au début, nous prenions pour un clin d'œil, bien dans la mentalité des peuples nordiques, se matérialisa sous la forme du chanteur pas encore tout à fait vieux mais déjà bien aigri. Au point que je me demandais très sérieusement si l'option "chanteur joyeux mais pété de fric" n'était pas plus saine que celle de vieux barde essayant de nous convaincre que la mise au rencard de son répertoire spectaculaire, tout de go remplacé par l'égrènement de standards de blues - si habilement mis en place soient-ils - était une évolution.... de sa carrière?

 

 

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 13:05

http://deafbydawn.co.uk/wp-content/uploads/2011/10/cf_three_cover_final.jpg

Pour pleurer, les maniaques du vinyle ne sont pas les derniers. Et vas-y que c'était mieux avant, franchement avoue que le son était plus chaud, tous ces craquements, ce côté vivant manquent horriblement, aujourd'hui tout est aseptisé… De vraies fontaines. Il y a toutefois un point sur lesquelles ces lacrymogènes vivants ont raison. Les visuels. Il est clair qu'antan, quand le mot révolution ne s'accordait pas du qualificatif numérique, les 33T disposaient de bien plus de place pour étaler leurs illustrations. Pour le meilleur comme pour le pire. Le compact disc, support honni par nos collectionneurs, réduisait la surface bien par quatre. Naze. Mais que dire du au lien à télécharger, sinon que cette solution est encore plus foireuse (tant pis pour les créatifs inspirés)?

Ce (long) préambule nous conduit directement au cas Chickenfoot, qui sort présentement son second album, assez ingénieusement nommé III. Pour ceux qui l'ignorent encore, et ils sont légions, ce super groupe est formé par Joe Satriani, guitariste légendaire ayant joué avec tout le monde, Sammy Hagar, (presque) fameux pour son passage chez Van Halen, Chad Smith, cogneur de futs chez Red Hot Chili Peppers, et Michael Anthony, un des fondateurs de Van Halen (décidément). Autant dire que la bande a moins de fraicheur que de bouteille, ce qui dans ce monde jetable est loin d'être un mal. L'ennui est que ses membres développent une sincère passion pour le hard rock, soit des structures rock classiques mais plombées et, provenance yankee aidant, singulièrement sucrées. Et si Lemmy, mythe contemporain et Motorhead pour toujours, est lui-même revenu vers le rock originel avec l'âge, jamais on ne songe à lui en écoutant cette suite de compositions millimétrées, où les seules choses qui dépassent sont les dents des gaillards qui s'égosillent et riffent à qui mieux mieux pour t'enfoncer bien profond ces mélodies californiennes dans la tête. Certains aiment.

Chez (Presque) Fameux, la seule chose qui nous a vraiment percuté est la pochette. Elle est réalisée en 3D et livrée avec des lunettes bicolore. L'effet tridimensionnel est vraiment saisissant, on dirait réellement que les musiciens sortent de leur cadre pour saisir celui qui les regarde. Dommage qu'on n'ait pas appliqué ce traitement à leur musique.

 

 

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 08:57

http://a1.idata.over-blog.com/300x400/4/26/12/30/rubber-poster.jpg

 

"Dans le désert californien, des spectateurs incrédules assistent aux aventures d’un pneu tueur et télépathe, mystérieusement attiré par une jolie jeune fille. Une enquête commence." Allo Ciné.

Des fois, tu es lassé des flims crétins. Il te faut quelque chose d'un peu intellectuel, du genre que t'ais pas vraiment honte quand, dans une fête quelconque, un de tes potes te demande ce que tu as vu dernièrement. Là, t'oublie les SuperGrave et autre The Expendables pour balancer le titre de ce film, en omettant pas de préciser que c'est M. Oizo en personne qui l'a réalisé. Généralement, les gens ouvrent de grands yeux et te lâchent la grappe pendant un moment (durant lequel tu vas te gaver de flims crétins).

Ceci étant, l'avantage avec Rubber est qu'il ne se contente pas de sa seule stature de film intello. Il a carrément tous les attributs de la production culte. D'abord, l'histoire. Un pneu zonard qui parcourt le désert et fait exploser les têtes mieux que dans Scanners, c'est pas banal. Ensuite, l'ambiance. Tout est bizarre, mais de ce bizarre appréciable, pas le bizarre surfait puant toc, un peu comme la funeste fausse ambiance jeune de Juno, si vous voyez. OK, ce bizarre-là touche parfois ses limites (trop long, ce film), mais le champ qu'il découvre et explore (explore surtout) laisse pas mal de libertés au dingo qui filme ça. Donc, on ne s'étonne pas que des vrais spectateurs suivent le film en direct avec des jumelles, ni que la prod essaie de les empoisonner, ni du côté tournage du tournage du tournage du film qui peu à peu se révèle. Mais à ce stade-là, je vous en ai déjà trop dit.



Alors voilà, Rubber est un film que certains vont adorer et d'autres détester, mais qui ne laissera personne indifférent. C'est assez rare pour être souligné, en ces temps où le vulgaire prémâché fait sous nos contrées plus de dégâts que l'obésité.

 

Va pécho la chro directo chez M-I

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